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TCS: La taxe sur le CO2 n'aura aucun effet incitatif - Baril de pétrole à 50 dollars
Berne (ots)
Le prix du pétrole a atteint un nouveau plafond (50 dollars le baril). Les importantes variations de prix enregistrées au cours de ces derniers mois ont montré que les prix élevés du pétrole et, partant, des carburants, n'avaient aucune incidence sur les besoins de mobilité de la population et de l'économie. Ainsi, il est d'ores et déjà évident que la taxe sur le CO2 n'aurait pas les vertus incitatives qu'on lui prête. Elle ne pourrait entraîner qu'un renchérissement sur une place économique déjà réputée pour sa cherté. Les objectifs de réduction du CO2 ne pourront être atteints de manière efficace et économique qu'à l'aide du centime climatique.
Avec quelque 50 dollars par baril, le prix du pétrole vient d'atteindre un nouveau plafond. Les importantes variations de prix enregistrées sur le marché du pétrole durant ces derniers mois ont évidemment eu des effets sur les prix des carburants à la pompe, qui ont enregistré des hausses jusqu'à 20 centimes par litre. Ces dernières, bien qu'importantes, n'ont pas eu d'effet mesurable sur la demande des consommateurs et leurs comportements en matière de mobilité. Les ventes d'essence n'ont que très légèrement diminué l'an dernier alors que celles de diesel ont progressé de manière significative. Une évolution qui prouve clairement l'inélasticité de la demande de carburants.
Dans le cadre du débat relatif à l'introduction de la taxe sur le CO2, ces faits témoignent de l'abusive surévaluation de l'effet incitatif de cette même taxe. En dehors du caractère essentiellement fictif de l'amélioration du bilan de CO2, du à une exportation « comptable » des émissions vers nos pays voisins (fin des achats de carburants en Suisse par des étrangers), l'absence d'effet incitatif de la taxe sur le CO2 réduira considérablement ses effets sur le climat. Avec une taxe sur le CO2 de 30 à 40 centimes par litre, les automobilistes passeraient une nouvelle fois à la caisse et le renchérissement serait porté à la charge des consommateurs. La Suisse ferait face à une nouvelle hausse des prix alors que tout le monde réclame des mesures de lutte contre le renchérissement.
Pour le TCS et 50 autres organisations de consommateurs et économiques, le centime climatique intégral (combustibles et carburants) constitue ainsi le seul moyen efficace et acceptable en vue de la réalisation des objectifs de la Suisse en matière de politique climatique. Une taxe sur le CO2 est inacceptable du point de vue des consommateurs; la Commission fédérale de la consommation s'y oppose d'ailleurs clairement.
Contact:
Patrick Eperon
Chef politique et économie
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