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Secrétariat d'Etat à l'économie

Participation de la Suisse à la 7e reconstitution du Fonds asiatique de développement (FAsD-VIII)

Berne (ots)

Le Conseil fédéral a approuvé une contribution de la
Suisse d'un montant de CHF 55,7 millions à la septième reconstitution
des ressources du Fonds asiatique de développement (FAsD) pour la
période 2001-2004. Le FAsD, qui a été créé en 1974 dans le cadre de
la Banque asiatique de développement (BAsD), accorde des prêts
assortis de conditions préférentielles ainsi que de l'assistance
technique aux pays les plus pauvres de l'Asie et de la région du
Pacifique qui ne peuvent avoir recours, faute de capacité de
remboursement suffisante, aux prêts normaux de la BAsD qui se font à
des conditions proches de celles du marché.
L'objectif des prêts du FAsD est d'aider ces pays dans des
domaines tels que l'appui à une croissance économique durable
bénéficiant aux plus pauvres, la réduction de la pauvreté par des
mesures dans le domaine du développement social (éducation, santé,
eau potable), la promotion de la bonne gouvernance, l'intégration
régionale, la promotion du statut des femmes et la protection de
l'environnement.
Les ressources du FAsD sont constituées par des contributions non
remboursables des pays membres donateurs négociées à l'occasion de
reconstitutions périodiques. Le niveau des reconstitutions ainsi que
la répartition de la charge financière entre pays donateurs sont
établis d'un commun accord entre ces pays lors de chaque négociation.
La part de la Suisse se situe actuellement à 1,23% du total, ce qui
correspond approximativement à sa part du capital de la BAsD détenu
par les pays donateurs. Depuis sa création, le FAsD a réussi à
mobiliser US$ 28 milliards en faveur des pays les plus pauvres de la
région.
Après un an de négociations, les bailleurs de fonds et la BAsD
sont parvenus en septembre 2000 à un accord portant sur une
reconstitution totale de 5,6 milliards, contre US$ 6,3 milliards lors
de la précédente reconstitution. Ce résultat doit toutefois être
apprécié en tenant compte des ressources " internes " du FAsD qui ont
atteint 2,74 milliards US$ contre US$ 3,3 milliards pour le FAsD-VII.
Cette réduction est due principalement à l'incapacité pour la Banque
de transférer une partie de son revenu net au Fonds. Les pays
donateurs se sont engagés, pour leur part, à augmenter le volume de
ressources nouvelles de US$ 2,7 milliards (FAsD-VII) à US$ 2,84
milliards (FAsD-VIII), cela malgré les contraintes budgétaires qui
pèsent sur de nombreux pays et malgré un taux de change défavorable
face au dollar.
Les pays donateurs, se référant à la vision de la BAsD qui
consiste à éliminer la pauvreté absolue dans les pays les plus
pauvres d'Asie et de contribuer de manière significative aux
objectifs internationaux de développement (diminution de la pauvreté
de moitié d'ici 2015), ont demandé aux Fonds de baser ses
interventions sur la stratégie de réduction de la pauvreté de la
Banque, qui se fonde sur trois piliers fondamentaux, à savoir i) une
croissance économique durable bénéficiant aux plus pauvres, ii) le
développement social et iii) la promotion de la bonne gouvernance.
Durant les négociations, les donateurs se sont mis d'accord sur un
certain nombre de priorités opérationnelles pour le FAsD, à savoir:
- La mise en œuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté de
la Banque;
   - L'introduction d'un système d'allocation des ressources du Fonds
basé sur la performance des pays bénéficiaires;
   - L'intensification de la promotion de la  bonne gouvernance dans
la région asiatique;
   - La mise en œuvre de la stratégie de la Banque pour le
développement du secteur privé dans les opérations du Fonds;
   - Une meilleure prise en compte des aspects du développement
équilibré homme-femme;
   - Un suivi accru de la protection de l'environnement;
   - La promotion de meilleurs conditions de travail et l'observation
des " Core Labour Standards " de l'Organisation Internationale de
Travail;
   - La lutte contre les maladies infectieuses, notamment VIH/Sida;
   - La lutte contre le trafic de la drogue et le blanchiment
d'argent;
   - L'amélioration de la coordination avec d'autres institutions
multilatérales, ainsi qu'avec les pays donateurs, dans le cadre du
"Comprehensive Development Framework" et des stratégies de réduction
de la pauvreté des pays membres;
   - L'encouragement et l'intensification de la coopération entre les
pays de la région.

Contact:

Catherine Cudré-Mauroux, Institutions financières multilatérales,
seco, tél. +41 31 324 08 20

Alois Rafael Steiger, Coopération multilatérale, DDC,
tél. +41 31 322 63 04

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