Département fédéral de l'économie
La Suisse reste membre de l'IWC
Berne (ots)
Le Conseil fédéral a décidé lors de sa séance d'aujourd'hui que la Suisse ne dénoncerait pas la Convention internationale réglementant la chasse à la baleine (ICRW) et qu'elle continuerait de s'engager au sein de la Commission baleinière internationale (IWC) en faveur de la survie des baleines à long terme. La "Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine" est un traité international qui a pour but de garantir l'exploitation durable des baleines. En 1980, la Suisse avait adhéré à la convention pour renforcer les efforts déployés pour la protection de ces mammifères marins. Aujourd'hui, un moratoire sur la chasse est en vigueur sur toutes les mers du globe et on a développé des systèmes efficaces de gestion et de contrôle des peuplements baleiniers. Par ailleurs, deux grands sanctuaires baleiniers ont été créés. L'intérêt pour la chasse commerciale à la baleine a fortement diminué partout dans le monde sauf en Norvège, au Japon et dans quelques autres nations. La chasse commerciale comme danger pour la survie de ces espèces a rapidement cédé le pas à des problèmes plus généraux de pollution de l'environnement. Or, la protection de l'environnement n'est pas l'objet de cette convention. Le Conseil fédéral a pesé le pour et le contre d'un retrait ou d'un maintien de la Suisse au sein de l'IWC et s'est prononcé en faveur d'un maintien: D'autres Etats parties à la convention estiment qu'il est bon qu'un pays sans littoral comme la Suisse soit membre de l'IWC. Ils apprécient sa position de négociateur et d'interlocuteur neutre et objectif. Il serait prématuré d'affirmer que l'IWC a atteint son objectif. La Suisse peut continuer de jouer un rôle actif au sein de cette commission dans l'intérêt des baleines. Une dénonciation de la convention par la Suisse serait interprétée à l'étranger mais aussi en Suisse comme un refus d'assumer ses responsabilités en matière d'environnement. Le Conseil fédéral est cependant conscient que l'IWC à elle seule ne peut garantir la survie des baleines.
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Thomas Althaus, Office vétérinaire fédéral, tél. +41 31 323 85 08.