ASTAG Schweiz. Nutzfahrzeugverband
Les coûts des carburants et le franc fort font décoller les prix des transports - risque de faillite politique totale!
Bern (ots)
Le diesel cher et le franc suisse fort se répercutent de plus en plus sur les prix des transports. L'Association suisse des transports routiers ASTAG estime que les transporteurs devront répercuter de façon accrue les coûts supplémentaires sur leur clientèle, ce qui pourrait bientôt conduire à une hausse exceptionnelle des prix si l'on en croit les premiers signes donnés par le marché. Face à cette évolution, l'ASTAG met aujourd'hui et pour l'avenir en garde contre des hausses supplémentaires des coûts (surtaxe sur les huiles minérales) ou de nouvelles mesures comme une taxe CO2 sur les carburants. Dans ces conditions, tous les dossiers actuellement en discussion (projets de financement, révision de la loi sur le CO2) risquent la faillite totale.
La branche des transports et l'économie ressentent de plus en plus les effets de la hausse des coûts des carburants et du franc suisse fort. Et CFF Cargo, qui a dernièrement annoncé des adaptations exceptionnelles de ses tarifs, n'est pas le seul à être touché. De nombreux transporteurs privés ne pourront plus supporter seuls cette charge supplémentaire. Une majoration partielle des prix des transports ne peut pratiquement plus être exclue.
Il y a une année, le prix de diesel se situait encore aux environs de CHF 1.65. Avec des valeurs qui dépassent désormais CHF 1.80 (+ 10 %), ces coûts élevés des carburants se répercutent de façon sensible sur le transport. L'ASTAG part du principe que la plupart des transporteurs devra répercuter ces coûts supplémentaires sur la clientèle, ce qui devrait entraîner des hausses de prix exceptionnelles.
Délocalisation d'emplois à cause de la cherté du franc
Il faut ajouter à cela le fait que la branche privée des transports est de plus en plus confrontée au cours élevé du franc: si, avant cette revalorisation massive du cours du franc, les entreprises suisses pouvaient rester en partie concurrentielles malgré des coûts de production de 5 à 10 % plus élevés que ceux de la concurrence étrangère, et ce grâce à certains avantages au niveau de la qualité, la situation actuelle du cours du franc suisse se répercute à raison de 10 % sur les coûts. Dans ces conditions, les entrepreneurs suisses ne sont pratiquement plus concurrentiels sur le plan international. Les conséquences en sont une délocalisation des emplois et des véhicules dans des pays européens ou alors la cessation des transports internationaux effectués par des entreprises suisses. Cette tendance connue dans le jargon professionnel sous le nom de «délocalisation» a progressé l'an passé.
Les hausses d'impôts entraînent la perte d'emplois
Dans ces conditions, les nouvelles idées et les projets pour augmenter les impôts et les taxes sont complètement décalés et ils font totalement fi des réalités. L'ASTAG ne comprend absolument pas que l'administration fédérale puisse, dans le contexte actuel, envisager des hausses supplémentaires de taxes comme la surtaxe sur les huiles minérales.
De plus, l'ASTAG n'a aucune compréhension pour l'introduction d'une taxe CO2 sur les carburants soutenue par le Conseil des Etats. Une telle décision est inacceptable! De telles mesures détruisent les emplois et prétéritent l'industrie suisse et toute l'économie! Sans parler de la concurrence étrangère bas de gamme qui se trouve ainsi indirectement promue par l'état.
Les incitations pour économiser du carburant sont légion. Pas besoin d'introduire de nouvelles taxes incitatives. N'oublions pas qu'aujourd'hui déjà près de 90 centimes par litre de diesel coulent dans la Caisse fédérale. Et la Confédération encaisse encore des montants supplémentaires par l'entremise de la taxe sur la valeur ajoutée qui augmente avec le renchérissement du carburant.
La faillite totale de la politique
Dans ces conditions, l'ASTAG prévoit la faillite totale des nombreux projets actuellement en discussion. Ni l'initiative populaire «pour un climat sain», ni l'initiative contre les 4x4 ou l'initiative ATE «pour les transports publics» ne devrait remporter l'aval de la population, pas plus que les contre-projets actuellement en discussion.
Kontakt:
ASTAG Association suisse des transports routiers
Michael Gehrken
Weissenbühlweg 3
3007 Berne
Tél. 031 370 85 24