Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Institutions de prévoyance collectives des assureurs-vie La gestion paritaire doit devenir réalité
Berne (ots)
LUnion syndicale suisse (USS) demande instamment à lOffice fédéral des assurances sociales (OFAS) de rendre paritaire la gestion des institutions de prévoyance collectives des assureurs-vie. Cela signifie que lOFAS ne doit accepter aucun(e) représentant(e) des assureurs dans les conseils de fondation et quil lui appartient, en appliquant des critères clairs, de garantir la régu-larité des élections aux conseils de fondation et lindépendance de ces derniers par rapport aux assureurs. Telle est en effet la volonté du législateur.
Cette revendication faite à lOFAS se justifie comme suit :
À ce jour, les sièges des conseils de fondation des institutions de prévoyance collectives des assureurs-vie reviennent exclusivement, ou de façon prédominante, à des représentant(e)s des compagnies dassurance-vie. Cette pratique a eu pour effet que les assureurs- vie concluent des contrats avec eux-mêmes et, en cas de litige, défendent systématiquement leurs propres intérêts et non ceux des personnes assurées et des employeurs cest uniquement pour cela que, pour prendre un exemple, la Winterthur a pu imposer son « modèle Winterthur » de mauvaise réputa-tion, comme chacun sait, et très onéreux pour les partenaires sociaux. Cest pourquoi la législa- teur a, lors de la première révision de la LPP, modifié la loi de sorte quà lavenir, la gestion paritaire par les employeurs et les travailleurs dans les institutions collectives sapplique au niveau de lorgane supérieur de celles-ci, cest-à-dire dans les conseils de fondation. Cest là un point essentiel de cette révision. La gestion paritaire doit en outre contribuer à mette un terme à lopacité et à larbitraire de ces institutions de prévoyance. Cette disposition entrera en vigueur au 1er janvier 2005. Dès cette date, les conseils de fondation des assureurs devront se composer à part égale de représentant(e)s des employeuses et employeurs et des travailleuses et travailleurs.
Mais on risque de voir cette exigence claire de la loi être tournée dans la pratique ; cela si, dans certains cas (contrats dassurance en valeur pleine), des représentant(e)s ayant voix délibérative continuent à siéger dans ces conseils de fondation. Ce qui est contraire au texte de la LPP, qui est clair sur cette question.
Il faut garantir que les élections des conseils de fondation de ces institutions collectives soient démocratiques et se déroulent conformément aux règles prévues, et que les personnes élues soient totalement indépendantes des assureurs. Telle est la tâche de la surveillance.
Colette Nova : (031 377 01 24), en charge du 2e pilier à lUSS, se tient à votre disposition pour tout complément dinformation.