Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Programme conjoncturel du Conseil fédéral - Trop peu d'efficacité, trop de cadeaux fiscaux pour les riches
Bern (ots)
Avec son programme conjoncturel, le Conseil fédéral montre pour la première fois qu'il reconnaît à quel point la situation économique est sérieuse en Suisse. Mais ce programme est trop limité pour parvenir à empêcher une forte poussée du chômage. Un vrai programme conjoncturel doit se monter au moins à 5 milliards de francs, dont 3 milliards pour des constructions et 2 milliards pour ren-forcer le pouvoir d'achat. Avec son probable excédent de recettes de 4,6 milliards, la Confédération aura déjà assez d'argent pour ce faire à la fin de l'année.
La Confédération, les cantons et les communes ont de nombreux projets de constructions déjà prêts à être concrétisés, dont ils peuvent accélérer la réalisation comme, par exemple,
- des projets dans le cadre du fonds d'infrastructure (env. 1 milliard de francs), - des mesures de protection contre les crues et des ouvrages paravalanches (plusieurs milliards, pas seulement 66 millions comme proposé par le Conseil fédéral), - des projets dans le cadre du programme d'agglomération (en tout : 3,5 milliards), - la lutte contre les nuisances sonores aux CFF, - la construction et l'assainissement de bâtiments (administrations, écoles, hôpitaux), - la construction de logements sociaux.
Ces prochains temps, il faut s'attendre à une augmentation du chômage et la consommation baissera. Il s'agit donc de prendre des mesures pour renforcer le pouvoir d'achat :
- adaptation des réductions des primes des caisses-maladie à l'évolution des primes des dernières années (500 millions), - relèvement des allocations familiales à 250 francs, respectivement 300 francs pour les enfants en formation (600 millions), - versement du produit de la taxe sur le CO2 (250 millions), - baisse des taux hypothécaires de 0,25 % (600 millions de francs).
En plus de cela, des mesures sont nécessaires dans le domaine de la formation. Elles ne favoriseront pas seulement la conjoncture, mais renforceront aussi à long terme le site industriel suisse. Les allégements fiscaux prévus bénéficieront par contre surtout aux hauts revenus. Ils sont antisociaux et n'auront aucun effet sur la conjoncture car les hauts revenus épargnent une part importante des impôts économisés (Cf. Dossier 62 de l'USS, à paraître sous peu en français). Raison pour laquelle l'Union syndicale suisse rejette ces cadeaux fiscaux.
Contact:
Daniel Lampart (031 377 01 16 et 079 / 205 69 11), économiste en chef
de l'USS, et Ewald Ackermann (031 377 01 09), rédacteur de l'USS, se
tiennent à votre disposition pour de plus amples informations.