Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Une gifle retentissante pour les fossoyeurs du social
Bern (ots)
Les Suissesses et les Suisses ne veulent pas de démantèlement social, ni dans le 2e pilier ni dans l'AVS. Le « non » à une baisse des rentes du 2e pilier sorti des urnes aujourd'hui est aussi net que le rejet par le peuple de la 11e révision de l'AVS en 2004. Le résultat du scrutin d'aujourd'hui revient également à renvoyer à leurs chères études ces politicien(ne)s qui pensent devoir justifier leurs visées de démantèlement social en dressant les uns contre les autres les jeunes et les aîné(e)s. La majorité des citoyen(ne)s de ce pays savent cependant que le niveau de la prévoyance vieillesse ne saurait être abaissé, précisément en ce qui concerne les bas et moyens revenus. Pour cette même majorité, le niveau des rentes n'est pas, contrairement aux affirmations des partisans de leur baisse, uniquement une question de mathématique financière et actuarielle. Le niveau des rentes doit en effet permettre à chacun(e) de vivre une retraite décente, à quelle que catégorie de revenu il appartienne. Ce n'est possible que si les assurances privées ne transforment pas les assurances sociales en instruments de maximisation de leurs profits. Le « non » du peuple du peuple est donc aussi un « non » aux milliards réalisés par les assurances sociales au détriment des assuré(e)s.
Le résultat de ce scrutin - acquis malgré les dix millions de francs de propagande dépensés par economiesuisse et les assurances - est aussi une mise en garde à l'intention du Parlement : si la ma-jorité de droite veut, comme elle entend le faire, démanteler l'assurance-chômage, l'AVS (via la 11e révision) et l'assurance-accidents, c'est le peuple qui, là aussi, aura le dernier mot. L'USS et ses fé-dérations vont en effet continuer à combattre toutes les tentatives d'abaisser le niveau de protection sociale obtenu après des décennies de haute lutte.
Pour elle, le « non » d'aujourd'hui représente un mandat : celui de combattre non seulement des baisses de rentes et le démantèlement d'assurances sociales, mais aussi celui de continuer à améliorer le niveau de la sécurité sociale en Suisse. Précisément en ce qui concerne la prévoyance vieillesse, le but de garantir à tout un chacun une retraite décente, quelle que soit la situation conjoncturelle et indépen-damment des crises financières, n'est de fait pas encore atteint.
Contact:
Paul Rechsteiner (079 277 61 31), président de l'USS,
Jean-Claude Rennwald (079 318 56 12, dès midi), vice-président de
l'USS,
Rolf Zimmermann (079 756 89 50), premier secrétaire de l'USS,
Alain Carrupt (079 451 62 55), vice-président de l'USS,
Jean-Christophe Schwaab (078 690 35 09), secrétaire central de l'USS
Pietro Cavadini (079 353 01 56), responsable des campagnes de l'USS.