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Universität Basel

Sommet national de la formation et de la recherche - Une Résolution demande 10% d'investissements supplémentaires par an dans la formation, la recherche et l'innovation

Bâle(ots)

Lors du Sommet national de la formation et de la recherche à Bâle, une résolution a été adoptée à l'attention des Chambres fédérales. Elle demande à la Confédération d'augmenter de 10% par an ses investissements dans la formation et la recherche pour les années 2008 à 2011. Cette résolution a été adoptée en commun par le Fonds national suisse, la Conférence des Recteurs des Universités Suisses, les Académies suisses des sciences, la Conférence suisse des Hautes écoles spécialisées et le Conseil des EPF. Ces institutions ont remis la résolution aux présidentes des Commissions de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national et du Conseil des États, Mme Kathy Riklin, Conseillère nationale, et Mme Anita Fetz, Conseillère aux États.

Dans une décision préliminaire de juillet 2006 relative au message
sur la formation, la recherche et l'innovation (FRI) pour les années
2008 à 2011, le Conseil fédéral propose d'augmenter le budget FRI de
4,5% par an. "Ce cadre financier est nettement insuffisant! Il s'agit
dans les faits d'une nouvelle baisse. Cette proposition du Conseil
fédéral aurait pour effet d'affaiblir irréparablement et à long terme
la formation et la recherche suisses", peut-on lire dans la
résolution. En plus de la proposition du Conseil fédéral, les
institutions suisses du domaine FRI demandent par conséquent 723
millions de francs par an. Cette somme correspond à peu près aux
coûts engendrés par la construction de deux kilomètres de route
nationale.
Cette augmentation des fonds est indispensable pour quatre
raisons: premièrement, pour compenser les réductions de 1,3 milliards
de francs ayant eu lieu pendant la précédente période de quatre ans
2004 à 2007. Deuxièmement, pour financer les tâches supplémentaires
définies par la loi (p. ex. formation professionnelle, extension du
mandat de prestations des Hautes écoles spécialisées, réforme de
Bologne, multiplication par deux des dépenses pour le programme-cadre
de recherche de l'UE). Troisièmement, pour pouvoir faire face à
l'augmentation du nombre d'étudiant(e)s: 15 000 étudiant(e)s en plus
sont attendus pour les années 2008 à 2011. Enfin, il s'agit de
pouvoir s'attaquer à des projets orientés vers l'avenir dans de
nouveaux domaines thématiques, et d'assurer ainsi la force
d'innovation de la Suisse.
La compétitivité de la Suisse en danger
La formation, la recherche et les innovations sont la base de la
croissance économique. Des enquêtes montrent que 60% de la croissance
économique - et donc en même temps une bonne partie des nouveaux
emplois - reposeront à l'avenir sur un savoir nouveau ou amélioré.
Par conséquent, le domaine FRI doit revêtir pour la politique une
importance de premier plan.
Jusqu'à présent, chaque augmentation des crédits a été suivie peu
après de restrictions budgétaires sévères. Résultat: depuis 1980, les
dépenses de la Confédération pour le secteur FRI stagnent en sixième
position du budget fédéral, derrière les dépenses militaires et
agricoles. De plus, depuis dix ans, une dégradation insidieuse a
lieu.
Les effets de cette politique se font sentir dès aujourd'hui: la
compétitivité internationale du domaine des EPF est en danger. La
qualité des universités cantonales s'effrite. Le Fonds national
suisse ne dispose pas de moyens suffisants pour soutenir de façon
adéquate des projets de recherche fondamentale qui soient compétitifs
à l'échelle internationale. Le potentiel d'innovation du secteur FRI
ne peut donc pas être pleinement mis à profit.
L'industrie manque dès aujourd'hui d'ingénieurs,
d'informaticien(ne)s et de chercheurs et chercheuses de pointe. Dans
une société de la connaissance, les besoins en spécialistes hautement
qualifiés augmentent très rapidement. En effet, tous les secteurs
connaissant actuellement une croissance sont basés sur le savoir.
"Nous vivons encore sur les acquis des dernières décennies. À
moins d'investissements considérables, nous allons assister
impuissants à une dégradation grave", est-il dit dans la résolution.
Le secteur FRI est décisif pour réussir dans la société de la
connaissance du XXIe siècle. De nombreux pays d'Europe, d'Asie et
d'Amérique investissent fortement dans le secteur FRI et ont déjà
dépassé la Suisse. Avec l'Allemagne, la Suisse est l'un des rares
pays dont les investissements publics dans le secteur R&D ont baissé
au cours des dix dernières années. Ceci est alarmant car la
formation, la recherche et le développement se situent au tout début
de la chaîne d'innovation et y apportent une valeur ajoutée
déterminante. La faiblesse des investissements a donc de multiples
conséquences fâcheuses.
Le secteur FRI en Suisse se modifie et produit des structures
modernes et efficaces
Le paysage universitaire suisse est actuellement dans une phase de
restructuration et de réformes. Les restrictions budgétaires des
dernières décennies ainsi que la concurrence internationale ont fait
considérablement augmenter la pression qui s'exerce sur les
institutions et les ont sensibilisées aux coûts et à une plus grande
efficacité de leurs structures. Les acteurs du secteur FRI veulent
poursuivre les réformes de manière décidée pour parvenir à des
structures efficaces et allégées, supprimer les doublons et les
sur-capacités. Mais ils demandent aussi aux administrations fédérales
et cantonales de l'éducation de mettre en oeuvre des réformes
nécessaires. Au bout du compte, il faut que le contribuable soit sûr
que les fonds de formation, de recherche et d'innovation sont
utilisés de manière coordonnée, transparente et efficace pour
l'avenir de la Suisse.
Pour plus d'informations et pour le texte de la résolution, voir:
http://bfi-offensive.unibas.ch

Contact:

Mathis Brauchbar
Mobile +41/79/407'93'62
E-Mail: brauchbar@advocacy.ch

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