Rejet de l'initiative Ecopop Il est temps de faire des réformes
Zürich (ots)
Bien que l'initiative Ecopop soit rejetée, l'immigration reste un sujet brûlant. Des réformes résolues sont maintenant nécessaires, sans ces réformes, les débats sur l'immigration vont s'enchaîner. Employés Suisse est soulagée du non à l'initiative Ecopop. Une limitation radicale de l'immigration n'a eu aucune chance devant le peuple. Cependant, l'immigration reste un sujet brûlant dix mois après l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse. L'immigration est et reste un thème qui suscite la peur. La semaine prochaine, des personnalités, des professeurs de droit et des associations économiques vont lancer l'initiative « Sortir de l'impasse ». Le but de cette initiative est de supprimer l'article constitutionnel du 9 février et ainsi sauver les accords bilatéraux. Avant de pouvoir accorder des chances à une telle initiative, la confiance envers les relations avec l'Europe - plus particulièrement face à l'immigration - doit être retrouvée dans la population. C'est la situation sur le marché du travail qui explique en grande partie que le camp des détracteurs de l'immigration reste important. Au niveau du chômage, la Suisse est encore en comparaison à ses voisins européens une « île des bienheureux » - la pression sur le marché du travail est toutefois marquée. La concurrence sur le marché du travail est devenue importante avec la libre circulation des personnes. Le savoir tombe plus rapidement en désuétude dans un contexte de globalisation, beaucoup de personnes ont ainsi peur de se retrouver à la traîne et d'être remplacées. La politique, mais aussi les patrons doivent maintenant agir. Ils doivent s'engager sans condition à tout faire pour favoriser le potentiel indigène de main-d'oeuvre. Pour cela, des réformes de politique intérieure sont nécessaires. La conciliation travail et famille joue ici un rôle-clé. Encourager la formation continue est aussi essentielle, comme une politique fiscale qui rend le travail attractif. L'économie et la politique devraient aussi se pencher sur la répartition de la croissance. Certes, on souligne toujours que l'immigration a eu un effet positif sur le PIB. Cependant, chez les bas et les moyens revenus, cette croissance ne s'est pas encore fait sentir. A lieu de cela, les investisseurs financiers et les actionnaires s'en mettent plein les poches. Le résultat d'aujourd'hui montre que les citoyens suisses ne veulent pas de limitation radicale de l'immigration - c'est un bon signe. Cependant, la question de l'immigration n'est pas encore réglée. Il est temps de faire des réformes de politique intérieure qui conduise plus de « goodwill » dans la population face à l'immigration. Si la politique et l'économie persistent à susciter des craintes ou à banaliser la situation, les débats sur l'immigration vont s'enchaîner.
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