Les nouvelles mesures empirent la situation de l'hôtellerie-restauration
Zürich (ots)
La fédération de branche, GastroSuisse, avait demandé des mesures proportionnées et de soutien afin d'éviter l'effondrement de l'hôtellerie-restauration. Malgré cela, le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui de nouveaux durcissements, dont l'efficacité n'est pas confirmée. Ainsi, la situation dans l'hôtellerie-restauration empire, 100 000 postes de travail sont en danger.
Le Conseil fédéral n'a pas pris les exigences de GastroSuisse suffisamment au sérieux et risque désormais de pousser l'hôtellerie-restauration droit dans le mur. Le nouveau tour de vis n'aura probablement que peu d'effet dans la restauration pour ce qui est d'endiguer le coronavirus, mais il va causer des dommages considérables à la branche, les entreprises urbaines étant une fois encore les plus touchées. Plus de deux tiers d'entre elles sont actuellement en difficulté financière en raison de la pandémie, comme l'a déjà souligné GastroSuisse lors de sa conférence de presse hier. Près de la moitié des entreprises sont menacées de faillite au début de 2021. Les premières fermetures ont déjà eu lieu. Holenstein Gastro, par exemple, a dû cesser toutes activités jusqu'à nouvel ordre à cause du coronavirus.
L'obligation de fermer à 23 heures, imposée par le Conseil fédéral aujourd'hui, équivaut pour les bars pratiquement à une fermeture prononcée par les autorités. De même, la limitation du nombre de personnes par groupe de clients à quatre n'a pas de sens si, d'autre part, on autorise dix personnes à assister à des événements privés où il n'existe aucun plan de protection et où aucune donnée de contact n'est recueillie.
"Il ne faudrait pas qu'on essaie de faire porter le chapeau à l'hôtellerie-restauration, souligne Casimir Platzer, président de GastroSuisse. Il est prouvé que la plupart des contaminations n'ont pas lieu chez nous." Dans les restaurants classiques, où la consommation se fait assis depuis longtemps, où soit on respecte les distances, soit on a installé des cloisons et où l'on respecte les règles d'hygiène, le risque d'infection est très faible, comme l'a confirmé l'Office fédéral de la santé publique.
Même avant ces nouvelles mesures, la situation de l'hôtellerie-restauration était dramatique, et nous estimons qu'environ 100 000 emplois sont menacés. Des mesures de soutien doivent donc être prises immédiatement si l'on veut sauver les emplois et les entreprises. L'Allemagne, par exemple, a décidé aujourd'hui un confinement de quatre semaines, et les entreprises recevront en compensation entre 70% et 75% du chiffre d'affaires de l'année précédente.
Nous demandons donc qu'un soutien immédiat soit apporté aux branches les plus touchées en Suisse. Les clubs et les discothèques doivent désormais fermer partout; en outre, des entreprises qui pourraient rester ouvertes mais n'ont plus de fréquentation se voient obligées de fermer pour des raisons économiques. Ces entreprises doivent également être soutenues.
GastroSuisse est la fédération de l'hôtellerie et de la restauration en Suisse. L'organisation fondée en 1891 défend les intérêts de la branche depuis plus de 125 ans. Environ 20 000 membres (dont quelque 2500 hôtels), organisés en 26 associations cantonales et en quatre groupements sectoriels, appartiennent actuellement à la plus grande fédération patronale de l'hôtellerie-restauration.
Contact:
Président GastroSuisse, Casimir Platzer
Tél. 044 377 53 53, communication@gastrosuisse.ch