Recensement des entreprises 2001 Les changements structurels se poursuivent, avec une nette augmentation du nombre d'emplois dans les services
21.11.2002 – 09:15
Neuchâtel (ots)
Les résultats définitifs du recensement des entreprises de 2001 réalisé par l'Office fédéral de la statis-tique (OFS) sont là : au 28 septembre 2001, la Suisse comptait 317'700 entreprises, 383'000 établisse-ments et 3'668'000 emplois dans les secteurs de l'industrie, des arts et métiers et des services (l'agriculture et la sylviculture n'étant pas pris en compte). Grâce à une conjoncture favorable de 1999 à 2001, le nombre des emplois a progressé de près de 197'000 ou de 5,7% depuis le dernier recense-ment des entreprises, qui date de 1998. Le nombre des entreprises (+1,7%) et des établissements (+1,0%) a lui aussi légèrement augmenté pendant cette période. La progression de l'emploi a été beau-coup plus marquée dans les services (+7,5%) que dans l'industrie et les arts et métiers (+1,2%). Le nombre des femmes ayant un emploi ainsi que le travail à temps partiel ont continué d'augmenter. La taille des entreprises n'a pratiquement pas évolué depuis 1998. 99,7% des entreprises de Suisse comp-tent moins de 250 emplois et appartiennent donc au groupe des petites et moyennes entreprises (PME).
La croissance est plus forte dans les services
Par rapport au total des emplois , le secteur des services continue de gagner du terrain.De 66% en 1991, la part des emplois représentée par ce secteur a passé dix ans plus tard à 72%. En termes absolus, le secteur tertiaire comptait en 2001 2'632'000 emplois (+7,5% par rapport à 1998), contre 1'037'000 emplois dans le secteur secondaire (+1,2%). Le nombre des entreprises et des établissements a lui aussi progressé beaucoup plus fortement dans les services que dans l'industrie et les arts et métiers.
Depuis le dernier recensement des entreprises, en 1998, l'emploi a fortement progressé dans les domaines de l'informatique et des services aux entreprises notamment. Mais les activités financières et les assurances connaissent également des taux de croissance à deux chiffres, tout comme les transports et les télécommuni-cations. A l'inverse, l'emploi a fortement reculé dans l'industrie du cuir (- 28%) et du textile (-17%).
C'est dans le secteur de la santé et des activités sociales que l'on compte le plus d'emplois. En 2001, ce sec-teur concentrait en effet près de 11% des places de travail, un chiffre en augmentation de 26'300 ou de 7% par rapport à 1998. Dans le secteur secondaire, la construction reste le principal pourvoyeur d'emplois, mal-gré une stagnation depuis 1998 : elle compte près d'un emploi sur douze.
Le nombre d'emplois a le plus progressé dans les cantons de Nidwald et de Zoug
Par rapport à 1998, l'emploi a progressé de plus de 3% dans les sept grandes régions de Suisse. L'augmentation a été supérieure à la moyenne à Zurich (+7,7%), en Suisse centrale (+7,2%) et dans la Ré- gion lémanique (+7,0%).
A l'exception d'Uri, où il a stagné, tous les cantons ont connu une progression de l'emploi par rapport à 1998. Les hausses les plus fortes ont été enregistrées dans les cantons de Nidwald (+17,4%) et de Zoug (+11,9%), ce qui explique le bon résultat d'ensemble de la Suisse centrale. Les cantons romands de Genève, de Vaud et du Jura ont également connu une hausse supérieure à la moyenne. A l'inverse, la progression a été inférieure à la moyenne dans l'ensemble des cantons de Suisse orientale et de la Suisse du Nord-Ouest.
La part des emplois occupés par des femmes a encore progressé
Le nombre des femmes ayant un emploi s'élevait à 1'545'000 à l'automne 2001, un chiffre en hausse de 8,4% par rapport à 1998. Dans le même temps, le nombre d'emplois n'a progressé que de 3,8% chez les hommes, pour atteindre 2'123'000. Les femmes occupaient en 2001 42% des emplois, un pourcentage en hausse d'un point par rapport à il y a trois ans. Si l'on considère les emplois convertis en équivalents plein temps, en 2001, les femmes n'occupent plus que 37% du total, car elles sont proportionnellement plus nombreuses à travailler à temps partiel.
Les branches qui comptent le plus de femmes par rapport au nombre d'emplois sont toujours l'industrie de l'habillement (78%), les services personnels, qui comprennent les salons de coiffure, les instituts de beauté, les centres de fitness, les blanchisseries (77%) ainsi que la santé et les activités sociales (76%). Les secteurs traditionnellement «masculins» restent la construction (10% de femmes), les transports terrestres (13%) et l'industrie des machines (16%).
Le travail à temps partiel gagne encore du terrain
Des quelque 3'668'000 personnes actives occupées, 2'656'000 (72%) travaillent à plein temps (taux d'occupation d'au moins 90%), 552'000 ont un taux d'occupation situé entre 50 et 89% (temps partiel 1) et 461'000 un taux d'occupation inférieur à 50% (temps partiel 2). Si l'on convertit les temps partiels en plein temps, on obtient un total de 3'142'000 équivalents plein temps.
Alors que le nombre d'emplois à plein temps n'a progressé que de 3% depuis 1998, celui des emplois à temps partiel a fait un bond de 13%. Le travail à temps partiel ne semble plus être un phénomène typique-ment féminin : il a notablement progressé chez les hommes également. Ainsi, le nombre d'emplois à temps partiel 2 a progressé nettement plus chez les hommes (+18%) que chez les femmes (+11%). Mais les femmes restent proportionnellement beaucoup plus nombreuses (50%) à travailler à temps partiel que les hommes (12%).
On relève de grandes différences entre les secteurs économiques. Alors que 34% des personnes travaillant dans les services occupent un emploi à temps partiel, ce n'est le cas que de 11% des travailleurs dans l'industrie et les arts et métiers. Deux branches comptent une majorité de personnes occupées à temps par-tiel : l'enseignement (57%) et la santé et les activités sociales (53%). Mais dans ces branches, la part des femmes est supérieure à la moyenne. A l'inverse, le pourcentage des taux partiels reste faible dans les bran-ches traditionnellement masculines, telles que la fabrication de machines et d'équipements (8%) et la cons-truction (8%).
En Suisse, 99,7% des entreprises marchandes sont des PME
En 2001, 317'700 entreprises ont été recensées, dont certaines étaient des unités appartenant à l'administration publique. Pour analyser la structure des entreprises, on ne retiendra de préférence que les quelque 307'000 entreprises marchandes.
En automne 2001, 99,7% des entreprises marchandes de Suisse comptaient moins de 250 emplois (convertis en équivalents plein temps) et appartenaient donc à la catégorie des PME (petites et moyennes entreprises). Environ 88% des entreprises comptaient moins de 10 emplois (micro-entreprises). Alors que la part des PME n'a pratiquement pas varié depuis 1998, celle des micro-entreprises a légèrement reculé.
La répartition est plus équilibrée si l'on considère les emplois : les PME concentrent environ deux tiers des emplois, contre un tiers pour les grandes entreprises. Par rapport à 1998, le nombre d'emplois a progressé de plus de 9% dans les grandes entreprises, et de seulement 4% dans les PME.
OFFICE FÉDÉRAL DE LA STATISTIQUE
Service d'information
Renseignements:
Ernst Matti, OFS, Division de l'économie et des prix, tél. 031 323 66 45
Vous trouverez d'autres informations sur le site Internet de l'OFS, à l'adresse http://www.statistique.admin.ch
Informations plus détaillées:
Actualités OFS, Recensement des entreprises de 2001: Les principaux résultats en bref, novembre 2002.
Numéro de commande: 042-0107; tél. 032 713 60 60
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