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Congrès à Zurich: les proches des détenus, des victimesoubliées?

28.09.2001 – 16:52 

Lucerne (ots) -

Dans quelle situation se trouvent les proches des
détenus? Quelles sont les possibilités d'aide à leur disposition? Ces
questions étaient au centre des débats du congrès organisé par le
Groupe Réformes en matière pénale de Caritas. Le congrès s'est
terminé vendredi le 28 septembre à la Paulus-Akademie de Zurich.
Les proches des détenus sont indirectement affectés par la
détention, notamment sur les plans psy-chique, social et économique.
Il n'existe pas un domaine de l'existence qui ne soit pas touché par
les conséquences d'une détention, a estimé Martin Vinzens, directeur
de l'établissement pénitentiaire de Saxerriet. Les mesures
coercitives s'adressent bien sûr à des individus et non à la
collectivité, mais ils ont des influences sur le système social dans
son ensemble.
D'autre part, il est important qu'un réseau social existe pour la
resocialisation des détenus, afin d'éviter des récidives. Il existe
des corrélations évidentes entre la récidive et un manque de liens
avec les proches, la famille ou d'autres personnes de contact. Des
études empiriques le montrent très bien, comme l'a souligné le Prof.
Hans-Jörg Albrecht, directeur du "Max-Planck- Instituts für
Ausländisches und Internationales Strafrecht" de Fribourg en Brisgau.
Les proches jouent un rôle fondamental dans la transformation de buts
punitifs en véritables mesures de prévention.
C'est la raison pour laquelle les participants ont regretté que
les proches des contrevenants à la loi ne soient pas pris en compte
dans la loi sur l'aide aux victimes. Ils risquent ainsi d'être
oubliés. En effet, les discussions en matière de politique criminelle
se focalisent actuellement sur le rapport entre l'auteur du délit et
la victime.
Les participants au congrès ont également fait remarquer que des
effets négatifs pour les proches d'un auteur de délit peuvent être
réduits par le choix des sanctions et par des décisions judicieuses
des autorités responsables de la procédure. Il existe ainsi dans de
nombreux cas des alternatives à la détention, notamment le travail
d'utilité publique, la semi-détention ou l'utilisation de bracelets
électroniques.
Le Groupe Réformes en matière pénale propose donc que les proches
des auteurs de délit soient mieux pris en compte et qu'une
collaboration avec eux soit établie. Il serait également judicieux de
mieux coordonner les aides à disposition comme les équipes
thérapeutiques et les services sociaux des établissements
pénitentiaires avec la liberté surveillée.

Contact:

Prof. Franz Riklin, président du Groupe Réformes en matière pénale,
tél. +41 79 504 13 10.