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Eviter les pièges dans les prestations sociales: Prise de position de Caritas sur la nouvelle étude CSIAS

Luzern (ots)

La Conférence suisse des institutions d'action
sociale (CSIAS) a présenté aujourd'hui les résultats de son étude sur
l'efficacité de l'aide sociale sur les revenus disponibles libres 
dans les 26 chefs-lieux cantonaux. Caritas Suisse salue vivement ces 
recherches mais s'inquiète en revanche au sujet de certains 
résultats. Elle demande aux cantons de prendre les mesures 
sociopolitiques nécessaires qui découlent de ces analyses.
La majorité des cantons ont appliqué les nouvelles normes de la 
CSIAS et ont introduit dans l'aide sociale de nouveaux encouragements
en faveur de l'intégration professionnelle et du travail rémunéré. 
Comme le montre l'étude, cela vaut la peine presque partout d'avoir 
un emploi rémunéré en plus de l'aide sociale. Les working poor 
peuvent ainsi améliorer leur situation par rapport aux ménages sans 
activité rémunérée.
Cependant, les différences entre les revenus disponibles libres 
dans l'aide sociale sont extraordinairement grandes d'un chef-lieu 
cantonal à l'autre. Une fois de plus, cela prouve que l'ampleur de la
pauvreté ne dépend pas uniquement du salaire et du nombre de 
personnes dans le ménage mais dans une très grande mesure du lieu du 
domicile.
Cela n'est pas seulement valable pour les bénéficiaires de l'aide 
sociale au chômage mais aussi pour les working poor. Le travail 
salarié des personnes pauvres est reconnu de manière très différente.
Les applications inégales des normes de la CSIAS par les cantons, en 
particulier en matière de revenu disponible libre, se reflètent bien 
ici.
Dans certains chefs-lieux, il faut penser aux «pièges dans les 
prestations sociales» lors du passage de l'aide sociale au système 
d'impôts et des transferts sociaux qui précède. Les ménages qui n'ont
plus besoin de l'aide sociale ont tout à coup un revenu disponible 
libre sensiblement inférieur. Et les ménages qui doivent demander de 
l'aide sociale atteignent un total un revenu supérieur à avant. Ces 
pièges dans l'aide sociale sont surtout liés au fait que dans de 
nombreux endroits, on ne tient pas assez compte des revenus 
disponibles libres et de l'imposition du faible revenu.
Caritas Suisse demande à la CSIAS de préciser dans ses normes les 
encouragements à l'intégration. Le revenu disponible libre et 
d'autres prestations comme le remboursement des frais pour les repas 
pris hors du domicile doivent à l'avenir être pris en considération 
lors de l'entrée dans l'aide sociale mais aussi lorsque l'on sort de 
l'aide sociale.
De plus, Caritas attend des cantons qu'ils renforcent davantage 
l'allègement fiscal pour les ménages vivant dans la précarité. Les 
bas revenus doivent être considérablement libérés des impôts, bien 
au-delà du seuil de pauvreté, et les familles reçoivent davantage de 
possibilités de déduction pour les frais que les enfants engendrent.

Contact:

Avis aux rédactions: Pour plus d'informations, vous pouvez vous
adresser à Jürg Krummenacher, directeur de Caritas Suisse, Tél. 079
749 30 69.

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