Bundesamt f. Umwelt, Wald und Landschaft
Forum mondial des ministres de l'environnement, 3-7 février 2003, Kenya L'environnement a besoin d'un porte-parole
Berne (ots)
Berne, le 31 janvier 2003
Cette année, le Forum mondial des ministres de l'environnement, qui se tiendra au Kenya du 3 au 7 février, sera consacré à la poursuite des travaux entrepris l'été dernier lors du Sommet mondial sur le développement durable. Les principaux objectifs de la Suisse seront de renforcer le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) dans son rôle de pilier central du régime international de l'environnement, d'élaborer des stratégies internationales relatives à l'eau et aux produits chimiques et de s'investir pour des méthodes de production et des habitudes de consommation durables.
Plus que jamais, l'environnement a besoin d'un porte-parole sur la scène internationale. La Suisse réaffirmera donc son engagement en faveur du renforcement du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), lors de la rencontre annuelle des ministres de l'environnement. Cette conférence se tiendra du 3 au 7 février 2003 au siège du PNUE, à Nairobi, dans le cadre de la séance ordinaire du Conseil d'administration du PNUE.
Assurer le financement du PNUE Lors de cette conférence, la délégation suisse, menée par le directeur de l'OFEFP, Philippe Roch, veut contribuer à renforcer la base financière du PNUE. Elle soutient donc la création d'une clé de répartition pour les contributions versées par les Etats au PNUE. Cela permettrait au PNUE de disposer d'un financement plus stable, plus prévisible et plus juste, surtout parce que le montant des contributions fixées selon la clé de répartition dépendrait davantage de la taille, de l'importance et de la capacité économique des Etats et non plus des contributions versées auparavant. En 2003, la Suisse versera environ 3,5 millions de francs au budget du PNUE, en plus de nombreuses contributions à des programmes du PNUE, notamment dans les domaines des produits chimiques ou du commerce et de l'environnement.
Le Forum mondial des ministres de l'environnement et le Conseil d'administration du PNUE (voir encadré) sont au cur de l'organisation de la politique environnementale internationale. La Suisse considère que tous les Etats devraient pouvoir être membres du PNUE comme à l'ONU.
Priorités de la Suisse: eau, produits chimiques, principe de causalité - L'eau est absolument vitale pour l'homme. Toutefois, du fait de la croissance démographique et de l'augmentation de la pollution, les ressources en eau potable sont de plus en plus limitées dans le monde. La Suisse estime que la stratégie du PNUE relative à l'eau doit se fonder sur l'approche par écosystème. En effet, les écosystèmes tels que zones humides, forêts et sols absorbent, filtrent et nettoient l'eau; il faut donc accorder une importance capitale à leur protection et à leur exploitation durable. - Le Conseil d'administration du PNUE a décidé l'année dernière d'élaborer une stratégie internationale pour les produits chimiques, décision confirmée en été 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable, à Johannesburg. La Suisse va faire tout son possible pour que, dans l'élaboration de cette stratégie, le PNUE joue un rôle central et l'économie privée soit régulièrement consultée et activement impliquée. Elle postule également pour accueillir les Secrétariats permanents de la Convention de Stockholm (POP) et de la Convention de Rotterdam (PIC) à Genève, où ils sont déjà établis de façon provisoire. Cela permettrait à la Maison internationale de l'environnement d'abriter le centre de compétences "produits chimiques et déchets". - Ce n'est qu'en adaptant les méthodes de production et les habitudes de consommation dans le monde entier que nous aurons un mode de vie durable. La conférence au Kenya devrait faire avancer ce processus complexe. La Suisse s'intéresse particulièrement aux aspects suivants: application du principe de causalité, analyse du cycle de vie des produits, promotion de systèmes d'information complets et transparents pour les consommateurs (étiquetage). - Le PNUE devrait renforcer son rôle politique et insister sur les intérêts environnementaux lors des négociations en cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le domaine du commerce et de l'environnement. La Suisse va donc s'efforcer d'intensifier et d'approfondir la coopération entre le PNUE et l'OMC. Il convient également de préciser les relations entre le droit international du commerce et le droit international de l'environnement, qui ont également fait l'objet de discussions lors du sommet de Johannesburg.
OFEFP OFFICE FÉDÉRAL DE L'ENVIRONNEMENT, DES FORÊTS ET DU PAYSAGE
Service de presse Renseignements - M. Philippe Roch, Secrétaire d'Etat, directeur de l'OFEFP, 079 277 51 88 - M. Beat Nobs, ambassadeur, chef de la division Affaires internationales de l'OFEFP, 079 687 11 68
Un forum sur la politique environnementale mondiale Le Conseil d'administration est le principal organe de décision du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Il prend les décisions politiques et stratégiques, examine le budget et contrôle les activités du Secrétariat. L'Assemblée générale des Nations Unies a décidé en 1999 que les séances du Conseil d'administration du PNUE devaient également servir de Forum mondial des ministres de l'environnement. Les séances ordinaires n'ayant lieu que tous les deux ans, des séances extraordinaires sont organisées dans l'intervalle pour le Forum mondial des ministres de l'environnement. Ces deux types de séances sont pour la communauté internationale une occasion de revoir la politique environnementale mondiale, d'adapter les priorités et de définir des stratégies et des mesures concrètes.
Une importance capitale pour la Suisse La Suisse, dans le cadre de sa politique internationale de l'environnement, accorde beaucoup d'importance au Programme des Nations Unies pour l'environnement. Elle est parvenue, avec d'autres pays, à renforcer le poids politique et le rôle du PNUE. Elle représente un partenaire important pour le PNUE, notamment grâce à l'engagement dont fait preuve depuis de nombreuses années la délégation suisse, menée par le directeur de l'OFEFP, Philippe Roch. De plus, elle est l'un des dix principaux pays donateurs.