Administration fédérale des finances
Croissance des dépenses dans le plan financier 2003-2005
Berne (ots)
Le Conseil fédéral rejette la proposition de la Commission des finances du Conseil national, qui demande dans une motion de limiter la croissance des dépenses à 3,3 % par année. Cette restriction nécessiterait des économies d'environ 1,5 milliard par année en 2004 et en 2005. Le gouvernement estime que cet objectif n'est guère réalisable pour des raisons politiques. C'est pourquoi il propose de transformer la motion en postulat.
La Commission des finances a déposé la motion en question le 16 novembre 2001. Elle fonde sa demande sur le fait quen dépit de l'évolution positive de l'économie et des efforts d'assainissement entrepris, le plan financier 2003-2005 prévoit un excédent de dépenses pour les années 2003 et 2004. Elle estime qu'un taux de croissance des dépenses de 4,1 % est trop élevé, compte tenu du taux de croissance de 3,3 % attendu pour léconomie. Limiter à 3,3 % la croissance des dépenses inscrites au plan financier 2003-2005 devrait permettre au moins de stabiliser la quote-part de lEtat.
Dans sa réponse, le Conseil fédéral indique qu'il poursuit un objectif semblable dans ses lignes directrices des finances fédérales. Il ajoute que cet objectif est déjà réalisé dans le plan financier, si l'on fait abstraction des charges supplémentaires liées au vieillissement de la population. L'objectif d'une stabilisation à court terme et d'un abaissement à long terme de la quote-part de lEtat est en effet atteint si l'on ne tient pas compte de ces charges supplémentaires.
Si la motion était acceptée, après déduction des parts aux pour cent de TVA supplémentaires destinées à l'AVS et à l'AI, il ne resterait quune augmentation de 1,8 % pour les autres dépenses, ce qui correspond exactement au taux de renchérissement annuel attendu pour la période considérée. A moyen terme, des économies annuelles denviron 1,5 milliard seraient requises. Il serait nécessaire de mettre en oeuvre un nouveau programme de stabilisation, qui contiendrait d'importantes réductions de dépenses dans les principaux groupes de tâches que sont la prévoyance sociale, le trafic, la défense nationale et l'agriculture.
Pour le Conseil fédéral, il convient donc de mettre en oeuvre des mesures axées sur le long terme et visant une politique budgétaire durable, comme le prévoit le frein à l'endettement. La croissance des dépenses doit être liée à celles des recettes, afin de maintenir la quote-part de l'Etat à un bas niveau. Cest pourquoi il faudra, au cours des prochaines années, maintenir une discipline stricte en matière de dépenses et duser de la plus grande prudence en ce qui concerne la prise en charge de nouvelles tâches ou ladoption de nouvelles réductions dimpôts. Le respect des chiffres inscrits au plan financier 2003-2005 permettrait d'atteindre déjà une bonne partie des objectifs. Pour le Conseil fédéral, des mesures immédiates ne sont pas nécessaires pour l'instant. Il demande donc de transformer la motion en postulat.
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