Sida: Le problème a longtemps été sous-estimé
Barcelone (ots)
Congrès mondial du sida à Barcelone - Communiqué de l'Aide Suisse contre le Sida
Le premier jour Congrès mondial du sida à Barcelone confirme qu'il est indispensable de mener parallèlement sur plusieurs plans la lutte contre le VIH et le sida. Dans les pays pauvres en ressources, il faut que soit enfin assuré l'accès aux médicaments contre l'infection par le VIH. Les résultats des recherches conduites dans les pays industrialisés révèlent que même si des avancées thérapeutiques ont été faites, il n'est encore pas possible d'éliminer le VIH d'un organisme infecté. Autrement dit, il est essentiel de poursuivre sans relâche le travail de prévention.
De grands espoirs reposent sur le premier médicament anti-VIH de la nouvelle classe thérapeutique des inhibiteurs de fusion qui empêchent le VIH de pénétrer dans sa cellule cible. Chez environ 1000 sujets traités dans le cadre d'études cliniques, ce médicament nommé T20 a donné d'excellents résultats. Produit par Roche, il devrait obtenir l'homologation d'ici la fin de l'année et être mis sur le marché dans les deux années à venir.
Mais même ce nouveau médicament n'est pas en mesure d'éliminer le VIH de l'organisme. Partout dans le monde, la prévention reste donc un élément central pour juguler l'épidémie. En outre, il est important que la prévention englobe d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST) telles que la syphilis, l'herpès et la gonorrhée. Des études ont en effet révélé que chez les personnes souffrant d'une MST le risque d'être infecté par le VIH est plus élevé. A l'inverse, les personnes séropositives sont particulièrement à risque de contracter une infection sexuellement transmissible. C'est là un élément nouveau dont l'Aide Suisse contre le Sida tient compte dans son travail de prévention.
Un sujet crucial congrès mondial du sida est la situation dramatique des pays du sud. Sur le demi-million de personnes qui de par le monde bénéficient d'une thérapie anti-rétrovirale, 30'000 seulement vivent sur dans un pays africain alors que ce continent compte environ 29 millions de personnes séropositives. A titre de comparaison, il faut savoir qu'en Suisse plus de 10'000 personnes suivent une thérapie anti-VIH. Ce constat est aussi un appel au monde politique à soutenir le Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria qui a besoin de 10 milliards de dollars par année pour combattre efficacement le VIH et le sida sur la planète. L'Aide Suisse contre le Sida estime par ailleurs fort modeste la contribution suisse à ce fonds - 10 millions de dollars - par rapport aux sommes allouées par d'autres pays riches.
Hier le Brésil a annoncé son soutien à dix projets dans des pays du sud qui, dans le cadre d'un programme international de coopération, visent à offrir des génériques anti-rétroviraux aux personnes séropositives, tout le comme le fait le Brésil actuellement. Ces pays pourront donc profiter de l'expérience brésilienne et obtenir une aide financière de départ de 100'000 dollars américains chacun.
Contact:
A Barcelone:
Mark Baecher
Aide Suisse contre le Sida
Mobile +41/79/334'80'80
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A Zurich:
Christoph Schlatter
Porte-parole de l'Aide Suisse contre le Sida
Tél. +41/1/447'11'11
mailto:christoph.schlatter@aids.ch