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economiesuisse - L'économie soutient les accords bilatéraux d'une seule voix
Renoncer aux accords bilatéraux : un autogoal pour l'économie, les PME et les paysans

Zürich (ots)

Les accords bilatéraux conclus avec l'UE ont fait
leurs preuves. Leur reconduction est vitale pour l'emploi, la place 
économique et la prospérité, en particulier en période de 
ralentissement économique. La résiliation des accords aurait des 
conséquences désastreuses pour nombre d'entreprises. Des suppressions
d'emploi et des délocalisations seraient à prévoir. Soucieux de 
défendre la place économique suisse et les emplois, les présidents 
des grandes organisations faîtières de l'économie, à savoir 
economiesuisse, l'Union suisse des arts et métiers et l'Union 
patronale suisse, l'Union suisse des paysans ont donné aujourd'hui le
coup d'envoi de leur campagne en faveur du oui le 8 février.
Un emploi sur trois dépend de nos exportations vers l'UE. Cela 
reste vrai en période de ralentissement économique. Gerold Bührer, le
président d'economiesuisse, a souligné que les accords bilatéraux 
garantissent aux entreprises suisses un accès aux marchés européens à
des conditions équivalentes à celles des entreprises européennes, y 
compris dans les difficultés conjoncturelles actuelles. « C'est 
décisif en particulier quand la situation se détériore. Des obstacles
supplémentaires sont la dernière chose dont nos entreprises ont 
besoin actuellement. » La situation juridique est claire : si la 
Suisse refuse de reconduire l'accord sur la libre circulation des 
personnes, tous les autres accords bilatéraux I disparaîtront 
également. En cas de refus, nous nous retrouverions en position de 
faiblesse pour négocier avec Bruxelles. Ce n'est pas dans l'intérêt 
de notre pays, selon M. Bührer. Il est vraisemblable que l'UE 
conditionnerait l'ouverture de nouvelles négociations à des exigences
diverses dans des domaines comme la fiscalité et le secret bancaire.
Les PME soutiennent également sans réserve la voie bilatérale. « 
Qu'elles soient actives sur le marché domestique, exportatrices ou 
sous-traitantes, les PME comptent parmi les principales bénéficiaires
de la dynamique insufflée par les accords bilatéraux », d'après Dino 
Venezia. Les organisations membres de l'USAM ont constaté que la 
libre circulation des personnes n'a pas engendré d'immigration 
massive, de dumping salarial ni de tourisme social, contrairement à 
ce qu'avaient annoncé ses opposants. La dénonciation de l'accord 
représente aussi un scénario catastrophe pour le vice-président de 
l'USAM.
Rudolf Stämpfli a mis en avant le fait que la disponibilité de 
travailleurs qualifiés constitue un facteur décisif pour la place 
économique. Selon le président de l'Union patronale suisse, des 
règles d'accès unilatérales ne peuvent remplacer la libre circulation
des personnes. Leur introduction équivaudrait à un retour à 
l'économie planifiée. M. Stämpfli déplore les faux épouvantails 
agités en lien avec l'extension de l'accord à la Roumanie et à la 
Bulgarie. Comme en 2005, lors de la votation en vue de l'extension de
l'accord aux nouveaux membres de l'UE, les arguments des opposants ne
sont pas fondés. « La libre circulation des personnes n'a rien à voir
avec la question des Roms, du tourisme criminel et des abus en 
matière d'asile. »
Hansjörg Walter, conseiller national UDC, s'engage pour un secteur
agricole fort et donc pour les accords bilatéraux. En effet, « en cas
de refus de la reconduction de la libre circulation des personnes 
avec l'UE, le marché du travail agricole devrait faire face à des 
problèmes considérables », selon M. Walter. Le président de l'Union 
suisse des paysans met en garde contre les risques en cas de refus : 
la production des cultures « qui exigent beaucoup de main-d'oeuvre, 
telles que les cultures maraîchères et fruitières, les cultures de 
baies ou la viticulture [...] risquerai[en]t d'être délocalisées à 
l'étranger. Cela n'entraînerait pas seulement la disparition 
d'emplois dans l'agriculture, mais aussi dans des branches situées en
amont et en aval de la production. Il en résulterait un préjudice 
sensible pour l'espace rural. » La reconduction de la libre 
circulation des personnes est d'une importance vitale pour 
l'agriculture. Son extension à la Roumanie et à la Bulgarie revêt un 
intérêt réel dans la perspective de pouvoir y recruter la main 
d'oeuvre adéquate. Et M. Walter d'ajouter en guise de conclusion : « 
C'est pourquoi nous vous recommandons de glisser un oui dans l'urne 
le 8 février prochain : cela en vaut la peine ! »

Contact:

Gerold Bührer, président d'economiesuisse, tél. 079 406 60 13
Dino Venezia, vice-président de l'Union suisse des arts et métiers,
tél. 021 320 57 57, 079 212 57 28
Rudolf Stämpfli, président de l'Union patronale suisse, tél. 031 300
63 15
Thomas Daum, directeur de l'Union patronale suisse, tél. 079 438 06
61
Hansjörg Walter, président de l'Union suisse des paysans, tél. 079
404 33 92

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