Mois du cancer du sein : quelles sont les méthodes de dépistage efficaces ?
Détecté au stade débutant, le cancer du sein offre généralement de bonnes chances de guérison. En octobre, Mois du cancer du sein, la Ligue contre le cancer informe le public sur les méthodes de dépistage les plus récentes et celles qui ont déjà fait leurs preuves. Si les programmes de dépistage systématiques par mammographie ont démontré leur efficacité, la recherche scientifique travaille également à l’élaboration de méthodes de dépistage personnalisées et moins incommodantes pour les femmes.
Madame, Monsieur,
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez la femme… et de loin : quelque 6500 femmes en sont atteintes chaque année en Suisse, et la tendance est à la hausse. Simultanément, le taux de mortalité est en baisse, grâce notamment aux progrès des traitements et des méthodes de dépistage. Car détecté au stade débutant, le cancer du sein présente généralement de bonnes chances de guérison.
Une mosaïque de programmes de dépistage
Pour l’heure, la mammographie demeure la méthode de dépistage la plus efficace chez les femmes de 50 ans et plus. De fait, tous les cantons latins ont introduit un programme de dépistage systématique par mammographie ; ce n’est pas le cas en Suisse alémanique, raison pour laquelle la Ligue contre le cancer appelle les cantons ne proposant pas encore un tel programme à la population de le mettre en place dans les meilleurs délais. Outre l’existence d’un programme cantonal organisé, une large adhésion de la population féminine constitue un autre facteur clé ; plus la participation volontaire est élevée, meilleure est l’efficacité
Tendance à la personnalisation du dépistage
Des projets pilotes dans différents pays montrent que l’on s’achemine vers une personnalisation du dépistage. Dans ce cadre, le moment de l’examen et la méthode d’examen sont adaptés au risque individuel de cancer du sein. Par conséquent, à l’avenir, il est possible que l’invitation au dépistage ne soit plus adressée à l’intégralité de la population féminine de 50 ans et plus, mais par exemple – en fonction du risque personnel – à certaines femmes dès 40 ans aussi, alors que d’autres ne seraient examinées que tous les trois ans seulement.
Par ailleurs, la recherche scientifique s’oriente également vers la mise au point d’une alternative à la mammographie, capable de détecter la tumeur avec une fiabilité au moins égale, qui délivre moins de résultats faux positifs et soit moins incommodante pour les femmes. Des résultats prometteurs ont déjà été obtenus par scanner à haute résolution, et d’autres méthodes sont à l’étude. On s’emploie également à utiliser davantage l’intelligence artificielle pour la lecture et l’interprétation des images.
La palpation n’abaisse pas le taux de mortalité
Bien connaître sa poitrine peut parfois permettre de repérer une modification suspecte. L’auto-examen régulier des seins ne remplace pourtant pas la mammographie. On ne dispose jusqu’ici d’aucune étude démontrant une baisse de mortalité liée à l’auto-examen individuel. C’est pourquoi la Ligue contre le cancer ne le recommande pas comme méthode de dépistage.
Le cancer du sein en chiffres en Suisse
- 6550 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année (6500 chez la femme, 50 chez l’homme).
- 1400 décès sont imputables au cancer du sein.
- Seul 5 à 10 % des cancers du sein chez la femme sont liés à une prédisposition héréditaire.
- 25 % des femmes ont moins de 50 ans au moment du diagnostic.
- 21 centres du sein sont au bénéfice du label de qualité attribué par la Ligue suisse contre le cancer et la Société suisse de sénologie (SSS), qui atteste l’excellence du traitement et de la prise en charge. www.liguecancer.ch/q-label
Coopération avec des partenaires engagés Un grand merci à nos partenaires Beldona, La Redoute, Myriad Genetics et Permamed Lubex anti-age pour leur soutien à la Ligue contre le cancer et pour les collectes de dons qu’ils organisent durant le mois du cancer du sein.
La Ligue contre le cancer conseille, soutient et informe les personnes touchées par le cancer et leurs proches. Elle s’engage de manière ciblée dans la prévention et le dépistage et encourage la recherche indépendante sur le cancer. La Ligue contre le cancer est une association nationale qui regroupe 18 ligues cantonles et régionales et une organisation faîtière, la Ligue suisse contre le cancer. Elle est principalement financée par des dons. www.liguecancer.ch
Contact Stefanie de Borba Responsable médias Ligue suisse contre le cancer media@liguecancer.ch T +41 31 389 93 31