La branche automobile soutient l'«initiative vache à lait»
Bern/Gränichen (ots)
A l'occasion de l'Assemblée générale d'auto-suisse, qui a eu lieu aujourd'hui à Gränichen, les auteurs de l'«initiative vache à lait» ont clairement fait comprendre qu'ils soutiendront fermement leur cause pour un financement équitable des transports jusqu'à une éventuelle votation populaire. A leurs yeux, la proposition du Conseil fédéral relative à un fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) est inacceptable dans sa forme actuelle. Les charges supplémentaires qu'elle impose aux usagers de la route tandis que leurs impôts et taxes sont détournés doivent être stoppées. Pour cette raison, auto-suisse demande au Conseil national d'approuver la requête concernant un traitement parallèle de l'«initiative vache à lait» et du FORTA.
Quelque 65 membres et invités ont répondu à l'invitation d'auto-suisse et se sont retrouvés au Château Liebegg à Gränichen AG ce jeudi matin. Au centre des préoccupations, le traitement imminent de l'initiative «pour un financement équitable des transports» (initiative vache à lait) par le Conseil national. Il était rapidement clair que le secteur automobile soutient résolument la demande de l'initiative: auto-suisse compte appuyer l'«initiative vache à lait» par tous les moyens à disposition. Les associations routières ne redoutent pas non plus une votation populaire... au contraire. «Il faut mettre fin à l'utilisation détournée des redevances provenant de la voiture pour les transports publics. Cet argent appartient à la route», affirme le Président d'auto-suisse, François Launaz.
Le conférencier invité, Adrian Amstutz, Conseiller national et Président de l'Association suisse des transports routiers ASTAG, se rangeait du même côté. Le fonds routier FORTA élaboré par le Conseil fédéral poursuivrait la politique actuelle de l'utilisation détournée des recettes routières, tout en envisageant de rendre l'auto encore plus chère en augmentant la taxe sur les huiles minérales. «Les usagers de la route 'peuvent' payer de plus en plus, pendant qu'ils passent toujours plus de temps dans des embouteillages», constate Amstutz. Launaz et Amstutz ont les deux évoqué le record de bouchons, qui a de nouveau été «amélioré» en 2014 avec plus de 21 500 heures d'embouteillage sur les routes nationales, et ce pour la sixième fois de suite. Il est grand temps d'agir et d'enfin aménager le réseau suisse de routes à grand débit.
Vu les délibérations sur l'«initiative vache à lait» au sein du Conseil national la semaine prochaine, François Launaz a une nouvelle fois revendiqué un traitement parallèle au FORTA. Une demande dans ce sens n'a été rejetée que de justesse dans la commission d'examen en raison de la voix prépondérante de la présidente. «Nous espérons que le Conseil national soutiendra cette requête, contrairement au Conseil des Etats», souligne Launaz. La décision de la petite Chambre influencera la date à laquelle le peuple suisse se prononcera sur l'«initiative vache à lait», ou elle déterminera si l'on trouvera une autre solution.
Pendant la partie officielle de l'Assemblée générale, Max Nötzli, ancien Président d'auto-suisse à qui l'«initiative vache à lait» doit son origine et son nom, a été nommé Président d'honneur. En outre, Philipp Rhomberg, directeur général de Toyota Suisse, et Bruno Suter, directeur de la distribution de BMW (Suisse) SA, ont été réélu pour une période de trois ans au sein du Comité directeur d'auto-suisse comptant cinq personnes. Outre François Launaz, les autres membres en sont Marcel Guerry, CEO de Mercedes-Benz Suisse SA, et Morten Hannesbo, CEO de l'AMAG Automobil- und Motoren AG, qui font les deux offices de Vice-président d'auto-suisse.
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François Launaz, Président
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