Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Journée européenne d'action et de solidarité Contre l'austérité aveugle : NON à la destruction de l'économie sociale de marché !
Bern (ots)
La politique d'austérité de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) conduit à une impasse : elle a déjà fait basculer de nombreux pays européens dans la plus grave crise jamais connue depuis celle des années 1930. Les baisses de salaire appliquées sur une vaste échelle et le démantèlement des filets de sécurité sociale ébranlent le modèle social européen dans ses fondements. La Confédération européenne des syndicats (CES) ne veut pas rester passive face à cette évolution. C'est pourquoi elle a organisé ce mercredi 14 novembre une journée européenne d'action et de solidarité. L'Europe a un besoin urgent d'un nouveau pacte social. Cette revendication a été corroborée par des grèves générales en Espagne, au Portugal, en Italie et en Grèce. En Belgique, les employé(e)s des chemins-de-fer se sont mis en grève. C'est la première fois que des grèves ont simultanément lieu dans plusieurs pays lors d'une journée d'action de la CES. En France, en Pologne, en Roumanie, en Slovénie et en République tchèque, des dizaines de milliers personnes ont manifesté dans la rue. Et dans la plupart des autres pays européens, dont la Suisse, les syndicats ont organisé des actions de solidarité avec les victimes des politiques d'austérité dans le sud et l'est de l'Europe.
À Berne et à Genève, Unia a mis sur pied des actions de solidarité devant les consulats portu-gais, espagnols et grecs. À Genève, les syndicats ont manifesté dans le quartier des banques pour protester contre le fait que ce soit au peuple de passer à la caisse pour la crise bancaire et financière. À Berne, des employés de l'Ambassade du Portugal ont remis une lettre de protestation à l'ambassadeur de l'UE, Monsieur Richard Jones.
La Suisse aussi subit toujours les effets de cette crise : le franc fort met à mal l'économie d'exportation et le tourisme. De plus, la stagnation s'installe sur les marchés cibles. Conséquence : l'économie suisse également faiblit, d'où une baisse des rentrées fiscales et une pres-sion toujours plus forte sur les ménages publics. Des cantons ont déjà mis sur rail des programmes d'austérité. C'est pourquoi les syndicats descendront dans la rue à Saint-Gall, le 15 novembre. À Lucerne, ils manifesteront le 24 novembre contre la spirale à la baisse que déclenchera, comme dans de nombreux pays européens, la politique d'austérité rigide qui y est mise en oeuvre.
Deux semaines avant la journée européenne d'action déjà, de nombreuses activités et manifestations ont eu lieu en Suisse, dans la perspective de la journée européenne. Avec ver.di (D) et le GPS (A), Unia a mis sur pied des semaines d'action dans ces trois pays, sous le slogan « Il y a bien assez d'argent. L'heure est à la justice sociale ! ».
L'Union syndicale suisse (USS) a adressé une lettre au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ainsi qu'au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour leur demander de renoncer à une politique d'austérité qui est un échec et de mettre en place une politique de croissance fondée notamment sur des investissements dans l'éducation, les infrastructures, l'environnement et la santé. Pour ce faire, il faut que la politique fiscale soit plus juste.
Contact:
Vasco Pedrina (079 772 37 47), représentant de l'USS auprès de la
Confédération européenne des syndicats (CES), et Ewald Ackermann (031
377 01 09 ou 079 660 36 14), service de la communication de l'USS, se
tiennent à votre disposition pour tout complément d'information.