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QUATRE PATTES sauve une deuxième tigresse blanche des griffes de commerçants illégaux en République tchèque

QUATRE PATTES sauve une deuxième tigresse blanche des griffes de commerçants illégaux en République tchèque
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QUATRE PATTES sauve une deuxième tigresse blanche des griffes de commerçants illégaux en République tchèque

Ramba était détenue illégalement comme symbole de statut social

Zurich, le 12 décembre 2023 — Ce 5 décembre, le ministère tchèque de l’Environnement a secouru Ramba, une tigresse blanche âgée d’un an d’une détention privée illégale. Ramba était détenue par un combattant tchèque de MMA en violation des besoins spécifiques de son espèce. L’organisation mondiale pour la protection des animaux QUATRE PATTES soutient les autorités et offre à la tigresse un nouveau foyer au Refuge pour Animaux Sauvages TIERART en Allemagne. Ramba y vivra près de sa sœur Charlota, sauvée en juillet dernier. Des milliers de grands félins sont victimes chaque année du commerce illégal en Europe. QUATRE PATTES exhorte tous les États membres de l’UE à mettre en œuvre le Guide d’orientations de l’UE encadrant le commerce des tigres afin de prévenir la souffrance et l’exploitation de ces animaux.

L'ancien propriétaire de Ramba, le combattant tchèque de MMA Karlos Vémola, a dans un premier temps contesté sa confiscation, contestation rejetée le 2 novembre. Après de longues négociations, il a enfin renoncé à Ramba ce 5 décembre. Ramba a été directement emmenée dans son nouveau foyer, accompagnée d’une vétérinaire spécialisée en animaux sauvages pour assurer le bien-être de la jeune tigresse.

«Séparer un jeune tigre de sa mère uniquement pour le vendre à des commerçants illégaux d’animaux sauvages et l’exploiter comme animal de compagnie est cruel. Les tigres blancs sont souvent le résultat d’une consanguinité, ce qui peut entraîner des problèmes de santé à long terme. La détention de grands prédateurs comme les tigres dans une maison familiale est également très discutable pour des raisons de sécurité. Au lieu d’être exhibée comme un symbole de statut social sur les réseaux sociaux, Ramba a besoin de soins spéciaux dans un environnement adapté. Nous sommes heureux de pouvoir lui offrir cela grâce à notre bonne collaboration avec les autorités. Nous espérons qu’elle se développera bien à TIERART», déclare Barbara van Genne, responsable du département des animaux sauvages chez QUATRE PATTES.

Alors que le procès est en cours, la police tchèque enquête toujours sur l’origine du tigre. La détention de tigres n’est autorisée en Tchéquie qu’avec des documents appropriés prouvant l’origine légale et l’acquisition. Selon la réglementation tchèque CITES (Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), tous les tigres doivent être enregistrés par l’autorité administrative régionale responsable et leur détention doit être approuvée par les autorités vétérinaires compétentes.

«Le propriétaire n’a pas pu prouver l’origine légale de l’animal ou les circonstances de son acquisition et a donc violé la loi tchèque sur les espèces menacées. De plus, les documents des parents du tigre qu’il a fournis étaient falsifiés. L’élevage de tigres nécessite également une autorisation vétérinaire. Aucune de ces conditions n’était remplie. L’élevage de grands félins à proximité des humains a des effets négatifs sur les animaux détenus. Les petits sont sevrés tôt de leur mère afin qu’ils puissent développer un lien étroit avec l’homme. Cela crée un besoin constant de jeunes animaux pour une domestication ultérieure rapide. Les tigres ne sont pas des animaux de compagnie et toute relation plus étroite entre l’éleveur et l’animal n’est pas souhaitable et nuit à l’animal», déclare Petr Bejček, directeur de l’Inspection environnementale tchèque.

Le Guide d’orientations de l’UE offre des clés pour une meilleure protection des animaux sauvages

Les animaux sauvages ont des besoins écologiques complexes et des exigences en matière de nutrition, d’espace, de comportement, de climat et de structure sociale. Les propriétaires privés manquent souvent de ressources, de qualifications et de connaissances pour répondre aux exigences élevées des différentes espèces. Ce Guide d’orientations de l’UE, une fois correctement mis en œuvre par les États membres, constituera une étape cruciale pour limiter le commerce des tigres détenus en captivité et interdire leur utilisation commerciale, y compris leur détention privée.

«La législation disparate dans les pays européens facilite l’achat et le commerce transfrontalier de tigres, contribuant à leur présence sur les réseaux sociaux en tant que symboles de statut social. Le commerce légal peut servir de porte d’entrée au commerce illégal de tigres et de certaines parties de leur corps destinées à d’autres fins, comme l’utilisation en médecine traditionnelle. Pour lutter efficacement contre cette exploitation des tigres, une interdiction complète de l’élevage commercial et du commerce des tigres en Europe et dans l’espace juridique de tous les États membres est nécessaire pour soutenir l’exécution des mesures préconisées. Nous appelons tous les États membres à mettre en application efficacement le Guide de l’UE des tigres récemment publié», déclare Barbara van Genne.

Les tigres blancs sont souvent élevés pour des raisons commerciales

Contrairement à une idée fausse largement répandue, les tigres et les lions blancs appartiennent à la même espèce que leurs congénères colorés. Leur pelage blanc est dû à une mutation récessive rare et non un albinisme. Cette mutation est certes présente dans la nature, mais les deux parents doivent être porteurs. C’est pourquoi les tigres et les lions blancs sont rares dans leur habitat naturel. En captivité, ils ont une valeur commerciale en raison de leur attrait pour les visiteurs, incitant les éleveurs à élever délibérément des animaux porteurs de la mutation récessive. Malheureusement, cette pratique est souvent associée à la consanguinité, ce qui a des conséquences sur la santé et le bien-être des animaux. Comme dans le cas de Charlota, les tigres et les lions blancs en captivité souffrent souvent de malformations physiques dues à la consanguinité, telles que la petite taille ou le strabisme.

Le Refuge pour Animaux Sauvages TIERART

Le Refuge pour Animaux Sauvages TIERART, exploité par QUATRE PATTES à Massweiler, en Allemagne, offre un foyer approprié aux grands félins sauvés de mauvaises conditions dans les zoos, les cirques ou en détention privée. TIERART abrite et prend soin de nombreux animaux sauvages indigènes tels que les renards, les blaireaux, les chats sauvages, les lapins ou les hérissons. En 2021, le premier refuge pour lynx orphelins a été ouvert sur le site du refuge pour animaux sauvages. De nombreux animaux indigènes accueillis à TIERART reçoivent des soins médicaux et sont réintroduits dans la nature après leur rétablissement. Les animaux qui ne peuvent pas être relâchés, ainsi que les animaux exotiques tels que les tigres, y trouvent un foyer à vie adapté à leur espèce.

Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et des amis, l'organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Les campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – tels que les ours, les grands félins et les orangs-outans – vivant dans de mauvaises conditions de détention ainsi que dans les zones de catastrophe et de conflit. Avec des bureaux en Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Kosovo, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Thaïlande, Ukraine, USA et Vietnam ainsi que des refuges pour animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions durables. QUATRE PATTES est en outre un partenaire d'Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours sauvés de mauvaises conditions de détention un environnement adapté à l’espèce.
 www.quatre-pattes.ch

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