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Les trafiquants de chiots sévissent sur Facebook
Les trafiquants de chiots sévissent sur Facebook
La dernière investigation menée par QUATRE PATTES, avec des clichés pris sur le vif, révèle comment les vendeurs illégaux trompent à la fois Meta et les amis des animaux
Zurich, le 20 mars 2025 – Bien que la vente d’animaux par des particuliers soit interdite par les standards de la communauté Meta, des groupes privés à travers l’Europe regorgent d’annonces de chiots. Pour son enquête, l’organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES a envoyé des enquêteurs travaillant sous couverture à la rencontre de vendeurs illégaux en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Ces trafiquants ont dévoilé leurs astuces pour contourner sans difficulté les règles de Meta. QUATRE PATTES demande à Meta d’éliminer ces échappatoires qui permettent la promotion de chiens sur ses plateformes de réseaux sociaux.
Lors de cette enquête menée durant l’été 2024 et incluant 14 rencontres en personne ainsi que des investigations effectuées en ligne, les vendeuses et vendeurs illégaux ont proposé des chiots malades, sans licences d’élevage et avec des carnets de vaccination douteux. Ils ignoraient les réglementations sur la rage lors de l’exportation et livraient, en violation des lois nationales et européennes, les chiens dans des lieux publics. «Des milliers de chiens élevés dans des conditions ignobles sont vendus illégalement chaque année en Europe entraînant ainsi de graves problèmes de santé et de comportement, voire la mort. Malheureusement, ce commerce prospère sur des plateformes comme Facebook et Instagram. Malgré l’existence de règles et de lois, Meta ne prend que très peu de mesures pour freiner ce trafic», déplore Nick Weston, responsable des campagnes internationales pour les animaux de compagnie chez QUATRE PATTES.
Cette pratique met en danger à la fois la santé des animaux et des êtres humains. Les propriétaires sont souvent confrontés à des factures élevées de vétérinaire, au chagrin et à une grande détresse. L’enquête a révélé que de nombreux chiots vendus étaient malades ou élevés dans des conditions insalubres: ils étaient entassés dans des pièces remplies d’excréments, où régnait une forte odeur d’ammoniac. Certains souffraient de toux du chenil, d’yeux larmoyants, de hernies inguinales ou d’autres problèmes de santé.
Le système qui se cache derrière le commerce de chiots sur Facebook
Bien que Meta supprime certaines annonces mentionnant explicitement des prix ou des conditions de vente, les trafiquantes et trafiquants parviennent à rester sous le radar. Pour cela, ils évitent de donner trop de détails sur les chiots dans leurs publications et utilisent des emojis et des hashtags à la place des descriptions. Ainsi, un cœur à côté d’une photo indiquait que le chiot était toujours disponible. La couleur dudit cœur (bleu ou rose) précisait le sexe du chiot. Les informations sur les vendeuses et vendeurs étaient souvent vagues ou absentes, ce qui rendait leur identification difficile. Grâce à ces méthodes discrètes, ces annonces échappent aux contrôles de Meta.
«Bon nombre de ces trafiquants sans scrupules ont expliqué ouvertement à nos enquêteurs comment ils contournent les règles de Facebook. Une sorte de code de conduite permettait de publier des annonces sans risquer de se faire bloquer: utiliser des emojis, éviter certains mots et négocier exclusivement en messages privés. Une fois sur Facebook, on repère vite ces tendances», explique Nick Weston. Ce commerce illégal se poursuit ainsi quotidiennement en Europe, apparemment sans grande intervention de la part de Meta. «Si Meta n’applique pas plus strictement ses propres règles, le trafic de chiots sur Facebook et Instagram ne fera qu’empirer, exposant encore plus d’animaux et de personnes à ce commerce cruel», avertit encore Nick Weston.
Les vendeuses et vendeurs dévoilent leur méthode
L’enquête a mis en évidence l’attrait de Facebook pour les vendeuses et vendeurs illégaux, qui y trouvent un terrain propice à leurs transactions. Dans certains groupes, des guides expliquaient aux membres comment publier des annonces sans éveiller les soupçons. Les annonces découvertes proposaient même la livraison de chiots en provenance de l’étranger. Par exemple, aux Pays-Bas, des chiots American Bulldog à oreilles coupées provenant de Slovaquie et de Hongrie étaient proposés alors que cette pratique est interdite. Globalement, les chiots étaient vendus à des prix élevés: de 400 à 2’000 euros en Belgique et aux Pays-Bas, et de 1’000 à 10’000 livres au Royaume-Uni.
Une vendeuse belge, possédant 14 chiens adultes sur sa propriété, a admis avoir abandonné son numéro d’enregistrement officiel parce qu'il y a «trop de contrôles, beaucoup trop de problèmes avec les impôts et autres taxes». Une autre, administratrice de plusieurs groupes Facebook, a reconnu que son réseau supprimait systématiquement les commentaires sous les publications pour éviter d’être repéré: «Si un chiot est mis en ligne, nous supprimons les commentaires. Pourquoi? Parce qu’un ami pourrait demander le prix, ce qui est interdit par Facebook, car cela implique une vente. Donc tout se passe en privé.»
Informations de fond sur l’enquête de QUATRE PATTES
Durant l’été 2024, QUATRE PATTES a analysé des centaines de profils et de groupes Facebook et Instagram au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Belgique, où des chiens étaient proposés à la vente. Pour ce faire, des recherches en ligne et 14 rencontres avec des personnes vendant des chiots ont été menées. L'enquête s'est appuyée sur les résultats de centaines de profils privés faisant la promotion de chiens sur Facebook et Instagram, à la fois sur des profils et dans des groupes, mentionnant plusieurs pays de destination européens. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne «Stop au commerce douteux de chiots sur les réseaux sociaux» de QUATRE PATTES, qui exhorte Meta, par le biais d'une pétition, d’éliminer le flou juridique permettant à des commerçants illégaux et cruels de proposer des chiens à la vente sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram.
Au sujet de QUATRE PATTES QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et ses amis, l’organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Ses campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – comme les ours, les grands félins et les orangs-outans – issus d’élevages non conformes aux besoins de l’espèce et ceux dans les zones de catastrophes naturelles et de conflits. Avec des bureaux en Afrique du Sud, en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, aux États-Unis, en France, au Kosovo, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suisse, en Thaïlande, en Ukraine et au Vietnam, ainsi que des refuges pour les animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions à long terme. QUATRE PATTES est en outre un partenaire d’Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours que l’on a pu sauver de mauvaises conditions de détention, un environnement adapté à leur espèce. www.quatre-pattes.ch
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