Étude Allianz: les villes connaissent un petit baby-boom surprenant
Wallisellen (ots)
- Les taux de natalité dans 41 grandes villes d'Europe et des États-Unis sont de 7% plus élevés que la moyenne nationale respective. - Même dans les villes ayant le coût de la vie le plus élevé, telles que Stockholm, Londres et New York, le taux est supérieur à la moyenne. - Parmi les villes examinées, Zurich se situe dans la moyenne inférieure.
Les taux de natalité dans 41 grandes villes d'Europe et des États-Unis sont de 7% plus élevés que la moyenne nationale respective. C'est le résultat quelque peu surprenant de l'étude «Bigger cities, more babies?» d'Allianz International Pensions, le think tank d'Allianz pour la démographie et la prévoyance vieillesse. Dans le cadre de l'étude, les taux de natalité ont été passés à la loupe dans 41 grandes villes d'Europe et des États-Unis.
«Il est surprenant de constater que c'est valable même dans les villes ayant les coûts de la vie les plus élevés», indique Brigitte Miksa, responsable de l'International Pensions Team. En font partie Oslo (+16%), Copenhague (+14%), Stockholm (+13%), Londres (+8%), New York (+5%) et Munich (+5%). Dans cette série, Zurich, seule ville de Suisse prise en compte dans l'étude, constitue plutôt une exception. Le taux de natalité dans la ville de la Limmat n'est ainsi supérieur à la moyenne suisse que d'1,3%, se trouvant dans la moyenne inférieure, derrière Berlin (+1,6%) et devant Los Angeles (-0,8%).
De meilleures possibilités d'emplois en ville
Les grandes villes ont connu une forte croissance ces dernières décennies: nombre de démographes parviennent au résultat que ce sont précisément les facteurs situationnels des espaces urbains qui contribuent au recul général du taux de natalité. D'ailleurs, les femmes y ont souvent un meilleur accès à la formation ainsi que de meilleures possibilités d'emploi et de planification familiale. Selon Allianz, certains de ces facteurs, précisément, pourraient cependant être à l'origine de l'évolution inverse.
«D'après nos résultats, ce sont surtout les offres d'emploi plus nombreuses en ville avec la possibilité d'un meilleur équilibre vie professionnelle-vie privée et une bonne infrastructure de garde d'enfants qui motivent les femmes à avoir plus d'enfants. Dans les villes, les niveaux de formation et de salaire élevés permettent de s'offrir des loyers plus onéreux. L'attitude des couples plus aisés par rapport à la parentalité change elle aussi», relève Brigitte Miksa.
Dans leurs données, les experts détectent en outre un effet dit «Brangelina»: les enfants sont le reflet d'un statut social. Leurs parents montrent volontiers qu'ils peuvent se permettre d'en avoir beaucoup. Le couple d'acteurs Angelina Jolie et Brad Pitt, qui a six enfants, a donné son nom à ce phénomène.
Un problème démographique persistant
Dans la présente étude, les taux de natalité ont été calculés et comparés avec les taux nationaux correspondants. Les chercheurs se sont penchés sur des villes européennes de plus d'un million d'habitants. La tendance à un petit baby-boom dans les villes dépasse les frontières: Lisbonne (+50%), Bratislava (+31%) et Birmingham (+17%) sont en tête de liste. Aux États-Unis, le taux de natalité de la ville de New York est de 5% plus élevé que dans l'État de New York, à Chicago de 3% et à Dallas de 17% supérieur à la moyenne de l'État où ces villes se situent.
Les chercheurs d'Allianz insistent sur le fait qu'un baby-boom dans les villes est certes un point positif sur le plan démographique, mais n'est pas une solution miracle pour résoudre les problèmes auxquels les pays devront faire face compte tenu de l'évolution démographique. En effet, dans les villes étudiées, seules les femmes de Dallas et de Birmingham ont eu plus de 2,1 enfants, soit autant qu'il en faut pour préserver la taille de la population sans devoir recourir à des facteurs externes, tels que l'immigration. Cinq autres villes: Bruxelles, Stockholm, Oslo, Londres et New York sont légèrement en dessous. «Autrement dit, indique Brigitte Miksa, les pays doivent toujours trouver d'autres moyens de préserver la taille de leur population et de financer leurs services publics et leurs systèmes de retraite.»
Lien vers l'étude: http://ots.ch/HQkcl
Contact:
Petra Brandes, Allianz SE
Tel. +49 (0)89 3800-18797, petra.brandes@allianz.com
Bernd de Wall, porte-parole Senior
Téléphone: 058 358 84 14, bernd.dewall@allianz.ch