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Communiqué de presse : Nouveaux laboratoires de biomasse: la recherche pour le climat

Communiqué de presse : Nouveaux laboratoires de biomasse: la recherche pour le climat
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Chères et chers représentant-e-s des médias

Vous trouverez ci-dessous un communiqué de presse de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL concernant le hub de recherche sur la biomasse ouvert aujourd'hui. Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Avec nos meilleures salutations

Petra Kollbrunner

Communication et média

Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL

Nouveaux laboratoires de biomasse: la recherche pour le climat

Produire du biogaz directement à la ferme à partir de lisier, ou du carburant renouvelable avec des microalgues: la biomasse peut jouer un rôle central dans la transition énergétique. La Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL a ouvert un nouveau hub de recherche sur la biomasse.

La Suisse poursuit l’objectif climatique zéro net d’ici 2050. Pour freiner la hausse des températures, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer. La biomasse peut jouer ici un rôle clé. Dans le nouveau hub de recherche sur la biomasse de la BFH-HAFL, les scientifiques étudient la diversité de son potentiel comme forme d’énergie, et comme source et réservoir de carbone. Ce laboratoire d’analyse moderne est officiellement inauguré aujourd'hui par la directrice de la BFH-HAFL, la Prof. Dr Ute Seeling, et le responsable Agronomie, le Prof. Dr Peter Spring, en présence du député au Grand Conseil bernois Markus Aebi; le canton de Berne soutient le hub de recherche sur la biomasse à hauteur de 2 000 000 CHF dans le cadre des adaptations spécifiques aux exploitations.

Le lisier: un potentiel inexploité

Le lisier constitue environ la moitié de la biomasse encore inutilisée en Suisse. Jusqu’à présent, il sert d’engrais dans les champs, et ses autres utilisations sont complexes: «Le lisier est pollué, dilué et sa production est disséminée», explique le Prof. Dr Michael Studer, enseignant en matières premières et sources d’énergie renouvelables, et responsable à la fois du nouveau hub sur la biomasse et du groupe de recherche du laboratoire de bioénergie et de produits biochimiques à la BFH-HAFL. «Pour relever ce défi, nous développons au hub de recherche de petites installations de biogaz qui peuvent être installées directement à la ferme. Elles transforment sur place le lisier en méthane, donc en biogaz.» À l’avenir, ce biogaz sera injecté dans le réseau central de gaz naturel. Il contribuera ainsi à l’approvisionnement durable en énergie et matières premières.

«Le canton de Berne est l’emplacement idéal pour implanter un centre de recherche sur la biomasse, car on y trouve la plus grande quantité d’engrais de ferme de toute la Suisse», précise M. Studer. «Nos premières innovations dans ce domaine de recherche sont déjà un succès» a annoncé la directrice de la BFH-HAFL, la Prof. Dr Ute Seeling, lors de l’inauguration: la première installation de démonstration est en construction.

Source et réservoir de carbone

La biomasse peut produire de l’énergie et être valorisée comme source de carbone renouvelable pour fabriquer des produits chimiques et du plastique, jusqu’à présent presque exclusivement issus de pétrole ou de gaz naturel. À Zollikofen, on mène donc continuellement des recherches sur de nouveaux procédés de transformation biotechnologiques pour se passer des matières premières fossiles. L’industrie chimique, tributaire du carbone, suit de près ces évolutions. Outre le CO₂ et le plastique recyclé, la biomasse est la seule source de carbone renouvelable et, selon Michael Studer, c’est aussi la moins chère.

Des projets innovants de technologies d’émission négative (NET) sont également en cours dans le laboratoire de biomasse. Ces technologies «attrapent» le CO₂ dans l’air et le fixent durablement, par exemple dans du charbon végétal. Les NET font partie de notre avenir: même en réduisant les émissions de CO₂ des transports grâce aux voitures électriques ou celles du chauffage grâce aux pompes à chaleur, il subsistera chaque année en Suisse environ 12 millions de tonnes d’équivalents CO₂ provenant de l’incinération des déchets, l’industrie chimique et l’agriculture. «Notre objectif, en tant que partenaire de recherche solide, est de fournir à l’agriculture des solutions durables et praticables», ajoute Peter Spring, le responsable Agronomie.

Autre sujet brulant: les microalgues

Le hub de recherche sur la biomasse mise par ailleurs sur les microalgues. Elles sont utilisées pour fixer le CO₂ dans un nouveau procédé continu, et pour produire des lipides, substituts durables à l’huile de palme dans le carburant pour avions: un autre pas important vers un avenir sans énergies fossiles.

Contact:
Prof. Dr Michael Hans-Peter Studer
Enseignant en génie agricole, forestier et énergétique
 michael.studer1@bfh.ch
+41 31 910 29 36