Ernst & Young: Une enquête évalue à près de 50% la part du "goodwill" dans la valeur d'une entreprise à l'occasion d'une acquisition
Zurich, Suisse/Londres, UK (ots)
Un fort pourcentage expose les sociétés à une dépréciation en périodes de turbulences
A la lumière de l'importance accrue placée par les régulateurs sur les mesures de juste valeur, il est intéressant de noter que les actifs incorporels clairement identifiés, comme les marques, ne représentaient en moyenne que 23% de la valeur de l'entreprise, alors que 47% étaient assignés au "goodwill" au cours de récentes opérations d'acquisitions ayant fait l'objet d'un sondage pour un rapport publié aujourd'hui par le leader mondial des services professionnels, Ernst & Young.
Le rapport en question, intitulé Acquisition accounting - What's next for you? A survey of price purchase allocation practices, a examiné le poids des actifs immatériels constatés lors de 709 opérations de fusions-acquisitions réparties sur 21 pays. Avec une proportion élevée attribuée au goodwill, de nombreuses entreprises exposent une grande partie de leur valeur à un risque de dépréciation dans le contexte de volatilité qui caractérise le marché actuellement.
Louis Siegrist, Transaction Advisory Services Leader chez Ernst & Young Suisse, a déclaré:
"Les conséquences comptables de ces acquisitions doivent être considérées avec attention par les équipes en charge des fusions-acquisitions. En effet, pour chaque transaction, les normes IFRS exigent des sociétés une évaluation à la juste valeur des actifs corporels et incorporels acquis. Ces évaluations entraînent des frais d'amortissement additionnels et affectent donc les résultats futurs des entreprises procédant à des acquisitions."
"Dans les conditions économiques difficiles qui caractérisent les marchés à l'heure actuelle, l'élément de goodwill devient plus vulnérable à la volatilité et aux pertes de valeur, avec pour corollaire des répercussions potentielles sur la confiance des investisseurs et la santé financière de la société." Parmi les secteurs étudiés, celui des produits de consommation présentait la plus forte part de valeur d'entreprise moyenne attribuée au goodwill (65%). Suivaient les technologies, avec 60%. Les actifs corporels ne constituaient que 9% de la valeur de l'entreprise dans le secteur des produits de consommation.
Au rang des actifs incorporels reconnus par les acquéreurs, les relations clientèle et les contrats clients ont été cités dans 44% des cas. Ces éléments sont particulièrement importants dans les secteurs des assurances et des télécommunications où les transactions sont souvent motivées par l'acquisition d'un portefeuille de clients. La marque (31% des transactions) et la technologie (20% des transactions) figurent parmi les autres actifs les plus souvent cités.
Révision des normes comptables
Les prochaines révisions de normes publiées par l'International Accounting Standards Board appellent à une poursuite de la mesure selon la juste valeur, rendant ainsi l'exercice d'évaluation plus complexe.
Et Louis Siegrist de conclure: "Les conséquences comptables de ces changements risquent fort de ne pas être prises en considération à temps. Cela concerne notamment les provisions. Les changements attendus portant sur les provisions risquant de ne plus affecter le goodwill, il est essentiel d'obtenir une mesure de la juste valeur au moment de l'acquisition."
Le rapport intégral est disponible sur: www.ey.com/ch
A propos du rapport
La présente enquête repose sur l'analyse des rapports annuels de 2007 ainsi que sur d'autres données publiques, telles que OneSource ou Mergermarket. Les équipes de Transaction Advisory Services d'Ernst & Young qui ont travaillé sur cette étude n'ont pas eu accès à de quelconques informations confidentielles.
Les résultats sont présentés en pourcentage de la valeur d'entreprise (calculée comme la somme des dettes financières nettes et du prix d'acquisition).
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