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«Beyond Borders: Ernst & Young Global Biotechnology Report 2009»: la crise financière soumet le modèle d'entreprises de la biotechnologie à de fortes tensions

Zurich/Boston (ots)

Malgré les turbulences économiques qui
sévissent dans le monde, l'industrie mondiale de la biotechnologie a 
réalisé une performance financière solide en 2008, selon «Beyond 
Borders: Global Biotechnology Report 2009», le 23e rapport annuel 
d'Ernst & Young sur l'industrie de la biotechnologie. La pénurie 
prolongée et systémique de financement soumet toutefois à des 
tensions sans précédent le modèle d'entreprises qui a alimenté la 
croissance de ce secteur au cours des dernières années. Si l'on en 
croit le rapport publié aujourd'hui, les tendances révolutionnaires 
majeures qui devraient conduire à de nouveaux moyens de financer 
durablement le développement de médicaments sont au nombre de quatre:
l'arrivée en force de médicaments génériques reposant sur les 
produits phares d'aujourd'hui, l'expansion de la médecine 
personnalisée, une réforme fondamentale du secteur de la santé aux 
Etats-Unis et la poursuite de la mondialisation de l'industrie.
«Il ne s'agit pas d'une période de 'business as usual' pour 
l'industrie de la biotechnologie», a indiqué Jürg Zürcher, Partner et
responsable du secteur des biotechnologies chez Ernst & Young pour 
l'Europe, le Moyen-Orient, l'Inde et l'Afrique. «Contrairement aux 
pénuries de financement précédentes, cette crise est systémique, 
profonde et prolongée. Pour prospérer dans un tel environnement, les 
entreprises devront faire montre de créativité - depuis longtemps le 
trait caractéristique du secteur - pour établir des modèles plus 
durables permettant d'innover en matière de financement.»
Principaux résultats financiers
  • Les bénéfices des entreprises de biotechnologie cotées en Bourse ont progressé de 12% pour s'établir à USD 89,7 milliards en 2008. La perte nette enregistrée par l'industrie mondiale a diminué de 53%, passant de USD 3 milliards en 2007 à USD 1,4 milliard en 2008. Aux Etats-Unis, l'industrie a atteint le seuil de rentabilité pour la première fois de son histoire.
  • La levée de fonds par les entreprises a fortement baissé en 2008, atteignant USD 16 milliards dans les Amériques et en Europe, ce qui représente un recul de 46% par rapport à 2007. Le financement lié aux introductions en Bourse a, lui, chuté de 95% à USD 116 millions.
  • Le financement de capital-risque dans la biotechnologie est resté relativement solide, ressortant à USD 6 milliards en 2008, soit un repli de 19% seulement par rapport au niveau record de 2007.
  • Les opérations financières au sein de l'industrie ont conservé leur vigueur. La valeur totale des fusions et acquisitions dans le secteur de la biotechnologie américaine a été supérieure à USD 28,6 milliards, un record si l'on tient compte des méga-opérations qui ont eu lieu les années précédentes. En Europe, ces transactions se sont élevées à USD 5 milliards.
«A l'instar de leurs consoeurs sur la plupart des marchés, les 
entreprises européennes de biotechnologie ont été clairement touchées
par la crise financière», a déclaré Jürg Zürcher. «Nombre d'entre 
elles se démènent pour lever des capitaux, restructurer des 
opérations et conclure des transactions créatives afin de survivre. 
La consolidation semble inévitable.»
De nouvelles voies vers la durabilité
L'enjeu pour l'industrie, d'après «Beyond Borders», est de 
transformer un danger existentiel en une opportunité darwinienne. La 
solution potentielle réside dans quatre tendances révolutionnaires 
qui annoncent une accélération de la transition vers des modèles 
d'entreprises durables:
  • Médicaments génériques: les médicaments génériques reposant sur les produits phares d'aujourd'hui devraient alléger les contraintes budgétaires des Etats et des assureurs et atténuer les pressions sur les prix des médicaments innovants, accroissant ainsi les marges.
  • Réforme du secteur de la santé aux Etats-Unis: l'établissement éventuel d'une couverture médicale universelle sur le marché du premier fabricant de produits pharmaceutiques au monde s'accompagnera sans doute d'un mécanisme de «paiement au résultat» pour les décisions de remboursement. Des incitations à une véritable innovation devraient aider les entreprises de biotechnologie à maintenir leurs rendements.
  • Médecine personnalisée: la médecine personnalisée augmentera la valeur relative de la recherche et des premières phase de développement - les deux atouts traditionnels de la biotechnologie - ce qui accroîtra le pouvoir de négociation des entreprises et améliorera leurs valorisations. Entre-temps, une efficacité accrue dans le développement de médicaments permettra de réduire les coûts de R&D, ouvrant la voie vers l'autosuffisance.
  • Mondialisation: la force croissante des marchés émergents favorisera les solutions créatives, que ce soit de nouveaux moyens d'allouer à l'avantage de toutes les parties des droits de plus en plus précieux anciennement détenus par les Etats-Unis, l'établissement d'alliances créatives ou de nouvelles sources de capitaux. Entre-temps, les modèles d'entreprises asiatiques pourraient fournir des solutions aux sociétés occidentales en difficulté.
Toutefois, ces tendances entraîneront également de nouvelles 
pressions sur le marché, telles que le relèvement des obstacles aux 
remboursements et de nouvelles sources de concurrence. «Si elles 
veulent saisir les opportunités qu'offrent ces quatre tendances, les 
entreprises doivent être proactives», signale Glen Giovanetti, 
Partner et responsable mondial du secteur des biotechnologies chez 
Ernst & Young. «Elles doivent comprendre l'impact de ces tendances 
sur leurs activités, s'y préparer et, si possible, contribuer à en 
définir les contours.»
Constats majeurs pour les différentes régions
Europe
- Les bénéfices des entreprises européennes cotées en Bourse ont 
augmenté de 17% à EUR 11,2 milliards.- Les fonds levés ont baissé de 
EUR 5,5 milliards en 2007 à moins de EUR 2 milliards en 2008.
Etats-Unis
  • Les bénéfices des entreprises américaines cotées en Bourse ont progressé de 8,4% en 2007 contre 11,3% en 2007.
  • Le secteur des entreprises américaines cotées en Bourse a réalisé un bénéfice net pour la première fois de son histoire - USD 0,4 milliard.
  • Malgré la crise, le capital-risque levé aux Etats-Unis a atteint USD 4,4 milliards en 2008, ce qui représente le deuxième niveau le plus élevé jamais atteint, derrière le record de USD 5,5 milliards en 2007.
Asie-Pacifique- Dopés par la forte croissance de l'Australie, les 
bénéfices des entreprises d'Asie-Pacifique ont progressé de 25% en 
2008.
- En Australie, le financement par actions publiques a chuté à des
niveaux plus vus depuis 2002. On a observé quelques introductions en 
Bourse au Japon et en Chine et une forte croissance du financement 
par le private-equity en Inde.
Bref portrait d'Ernst & Young
Ernst & Young est un des leaders mondiaux dans les domaines de 
l'assurance, la fiscalité, les transactions et le conseil. Nos 
135'000 collaborateurs, répartis dans le monde entier, partagent les 
mêmes valeurs et un engagement inébranlable pour fournir une qualité 
de haut niveau. En Suisse, Ernst & Young est un des leaders en audit 
et en conseil. Elle offre également ses services dans les domaines de
la fiscalité et du droit ainsi qu'en matière de transactions et de 
comptabilité. Nos 1'900 collaborateurs ont d'ailleurs dégagé un 
chiffre d'affaires de CHF 563 millions pour l'exercice 2007/08. C'est
en aidant nos employés, nos clients et les communautés auxquelles 
nous appartenons à donner le meilleur d'eux-mêmes que nous faisons la
différence. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur notre 
site Internet www.ey.com/ch.
Ernst & Young désigne l'organisation mondiale des sociétés membres
d'Ernst & Young Global Limited, chacune d'entre elles étant une 
entité juridique séparée. Ernst & Young Global Limited, société 
britannique, ne fournit aucun service aux clients.

Contact:

Simone Jeanne Isermann
Ernst & Young
Porte-parole
Tél.: +41/58/286'35'97
E-Mail: simone.isermann@ch.ey.com

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