Communiqué de presse
FNS: Image du mois décembre 2006: Un système multi-robots pour la
détection olfactive
2006-12-18T09:00:00
Berne (ots) - Image et texte sous:
http://www.presseportal.ch/fr/galerie.htx?type=obs Tracer une odeur jusqu'à sa source Recourir à une armada de petits robots pour déterminer une odeur
et remonter à son origine. Inédit par son procédé, un projet du
Pôle de recherche national « Systèmes mobiles d'information et de
communication » (PRN MICS) offre de nouveaux espoirs en matière de
déminage. L'homme ou l'animal n'aurait alors plus besoin
d'effectuer ces opérations dangereuses. Les détecteurs olfactifs sont en pleine progression
technologique. Certains capteurs ont même une sensibilité proche de
celle du nez d'un chien. Bien que cette technique soit encore assez
onéreuse, elle est de plus en plus utilisée dans les aéroports et
les douanes. Elle est d'autant plus séduisante que, contrairement à
un chien, un capteur n'a pas besoin de dormir et n'a pas de sautes
d'humeur! De plus, régler un capteur est plus facile que dresser un
animal. Mais un nez électronique ne remplace pas un chien et toutes
ses capacités. C'est là qu'interviennent les algorithmes et les
travaux de l'équipe du professeur Alcherio Martinoli, du Pôle de
recherche national « Systèmes mobiles d'information et de
communication » (PRN MICS). Depuis un an, les chercheurs développent les outils qui
devraient à terme permettre à des robots de détecter une odeur. Les
difficultés à surmonter sont liées à l'air lui-même avec ses
changements de direction, ses turbulences, ainsi qu'à la
propagation irrégulière de l'odeur, à savoir par « paquets ».
Enfin, la performance des capteurs dépend bien sûr de leur temps de
réponse. La plupart des recherches menées jusqu'à présent en matière de
localisation d'odeur n'utilisaient qu'un seul robot. Le projet
MICS, en exploitant l'expérience acquise au California Institute of
Technology (Pasadena, USA) par le professeur Martinoli en matière
de systèmes olfactifs distribués, en utilise plusieurs : « L'idée
est de constituer un système distribué pour augmenter les chances
et la rapidité de détection. Ainsi, les robots doivent communiquer
et se coordonner pour atteindre leur but », explique Thomas
Lochmatter, doctorant. L'originalité du projet réside dans la
programmation informatique qui doit permettre aux robots de
collaborer entre eux, mais aussi d'intégrer de très petits modules
d'olfaction, de communication, de positionnement relatif, de mesure
du vent et de navigation dans un volume restreint (environ 10 cm
cube). C'est donc avec une armada d'une dizaine de robots Khepera III
que les scientifiques mènent leurs expériences. Ces engins ont été
développés en collaboration avec la société K-Team (une spin-off de
l'EPFL), à Yverdon. Ils sont équipés d'un capteur de composés
organiques volatils, qui détecte les odeurs organiques (déodorant,
parfum, alcool). Ce dernier a été mis au point par MicroChemical
Systems, à Corcelles. Des capteurs qui « reniflent » Les robots sont placés soit dans
une soufflerie donc dans un environnement stable et où les
expériences peuvent être reproduites à volonté soit à
l'extérieur. Dans un proche l'avenir, les scientifiques prévoient
même déquiper les engins d'un tuyau, qui, à l'instar d'un nez,
leur permettrait de « renifler » les odeurs dans l'air ou au sol.
On comprend dès lors l'intérêt de tels travaux pour des opérations
telles que le déminage. Remplacés par des machines, les humains et
les chiens n'auraient plus à effectuer cette activité dangereuse.
Actuellement, les techniques olfactives semblent être les plus
prometteuses pour réduire non seulement les risques liés au
déminage, mais aussi la durée de celui-ci. Les autres applications possibles de ce projet MICS sont la
détection de fuites dans des réservoirs ou des canalisations, de
produits explosifs, de drogues, ou encore la recherche de personnes
ensevelies lors de tremblements de terre. Parallèlement à l'aspect expérimental, les chercheurs réalisent
des simulations robotiques. Grâce à un simulateur mis au point par
la société Cyberbotics S.à.r.l. (une autre spin-off de lEPFL), un
robot en trois dimensions est recréé pour obtenir des situations
les plus réalistes possibles. Enfin, l'équipe travaille sur des
modèles théoriques afin de tester la viabilité des algorithmes. Il
s'agit, en effet, que ces derniers assurent la cohésion et la
coordination des capteurs, ainsi que leur déplacement collectif. « Ce projet devrait permettre des avancées concrètes pour le
déminage, un domaine pour lequel il est urgent de trouver des
solutions, mais aussi pour les secteurs de la robotique, ainsi que
pour les technologies de l'information », conclut Thomas
Lochmatter. Pour de plus amples informations :
Thomas Lochmatter
Swarm-Intelligent System Group (SWIS)
Institut de systèmes de communication
Ecole polytechnique fédérale de Lausanne
CH-1015 Lausanne
tél. +41 (0)21 693 12 92
e-mail : thomas.lochmatter@epfl.ch
http://swis.epfl.ch Le texte et l'image de cette information peuvent être téléchargés
sur le site web du Fonds national suisse:
http://www.snf.ch/communique
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100002863/100521690
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