Communiqué de presse
EDI: Ordonnance sur la prévention lors des interventions médico-chirurgicales
Mesures contre la maladie de Creutzfeldt-Jakob
2002-11-20T09:53:25
(ots) - La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et sa variante vMCJ
est une maladie humaine rare. Sa transmission de personne à personne
consécutive à l'usage d'instruments chirurgicaux contaminés n'est
pas à exclure. Le Conseil fédéral a donc fixé dans une ordonnance
fédérale les principes de précaution que les hôpitaux et les
cabinets médicaux devront respecter au sujet de la stérilisation des
instruments médico-chirurgicaux. Ces principes, qui donnent une base
légale aux recommandations publiées en 1996 et 2001, s'ajoutent aux
dispositions prises depuis dix ans pour protéger la population
contre le prion, l'agent infectieux de la MCJ sous toutes ses
formes. Les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) sont des
maladies mortelles du système nerveux central dont les agents
infectieux sont les prions. La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ)
est la plus fréquente des EST humaines. La variante de la MCJ, dont
l'origine présumée est l'encéphalite spongiforme bovine (ESB), est
apparue en Grande-Bretagne au milieu des année '90, puis en France,
en Irlande et en Italie. Elle est responsable du décès de plus de
120 personnes et on ne peut pas exclure que la variante de la
Maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) survienne aussi en Suisse. La
durée d'incubation de la maladie est inconnue et on ne dispose pas
de test permettant de dépister la maladie à un stade précoce. Les
prions résistent aux procédures habituelles de décontamination. Il
est ainsi possible que des personnes sans symptômes, porteuses de
prions, les transmettent à d'autres personnes par des instruments
chirurgicaux. Par contre, l'enveloppe du cerveau qu'on appelle dure-mère, utilisée
à des fins de greffe lors d'accidents ou blessures du cerveau, est à
l'origine de cas documentés de MCJ. Compte tenu des alternatives
disponibles, la greffe de dure-mère d'origine humaine est désormais
interdite. La stérilisation en chaleur humide à 134° C durant 18 minutes des
instruments chirurgicaux est reconnue comme une procédure efficace
de réduction de risque. Elle demande une adaptation des appareils de
stérilisation dans les établissements de soins et dans les cabinets
médicaux. La plupart des hôpitaux ont déjà passé à la nouvelle
procédure depuis la publication des recommandations des experts en
2001. Ces établissements disposent d'un an à compter de l'entrée en
vigueur de l'ordonnance pour adapter tout leur parc d'appareils.
Dans les cabinets médicaux, la nouvelle législation vise les
interventions à risque potentiel élevé touchant le cerveau ou les
nerfs crâniens, soit la neurochirurgie, la chirurgie ophtalmique,
otorhinolaryngologique et maxillo-faciale. Les cabinets médicaux
disposent de deux ans pour adapter leurs appareils de stérilisation. Le but de l'ordonnance est de maintenir le plus bas possible le
risque de transmission des prions par les interventions médico-
chirurgicales. Les mesures de précaution prises dès 1990 sont
constamment adaptées aux nouvelles connaissances scientifiques.
Elles concernent les domaines de l'alimentation humaine, du sang et
de la prévention de la MCJ lors des interventions médico-
chirurgicales. Parallèlement à l'ordonnance, un mandat de recherche est en
préparation avec le Fonds national suisse de la recherche afin
d'éclaircir l'existence éventuelle d'un lien entre l'ESB et la
recrudescence de la MCJ classique en Suisse. Rappelons que l'OFSP a lancé en 2001 un premier programme en deux
volets : prévention et recherche. Dans le cadre de cette dernière,
le centre de référence nationale en matière de prions, situé à
Zurich, se penche notamment sur les problèmes posés par les prions -
et les maladies en résultant - dans l'hygiène hospitalière. Le but
de cette recherche est d'arriver à estimer quantitativement les
risques en la matière. Département fédéral de l'intérieur
Service de presse et d'information Renseignement:
Pierre-Alain Raeber, Epidémiologie et maladies infectieuses, OFSP
Berne, tél. 031 322 9505
Jean-Louis Zurcher, Médias et communications, OFSP, Berne tél. 031
322 95 05
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100000042/100022224
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