Communiqué de presse

Les Eglises et œuvres d'entraide prennent position pour une politique d'asile humaine

2003-04-02T11:17:30

Lucerne (ots) -

Les trois Eglises nationales ainsi que Caritas
Suisse et l'EPER demandent instamment que le débat sur l'asile se
déroule sur la base des faits. De même, cette politique doit
continuer à trouver son fondement dans certaines valeurs
essentielles. Ces réflexions éthiques ainsi que des propositions
d'action concrètes sont publiées dans la prise de position " Pour une
politique d'asile humaine ", qui sort en prévision de la Conférence
nationale sur l'asile du 8 avril.
Les Eglises et les œuvres d'entraide déplorent que le débat sur
l'asile soit entièrement polarisé et se déroule sur fond polémique :
"Ces dernières années, les requérants d'asile ont été associés
presque exclusivement à des aspects négatifs comme l'immigration
clandestine, l'abus et la criminalité. Certaines dérives racistes ont
également été observées." Une telle évolution est inacceptable et
dangereuse.
Le débat doit être mené aujourd'hui sur la base des faits. Les
chiffres ne doivent cependant en aucun cas occulter le sort des
personnes qui cherchent l'asile chez nous. La plupart d'entre eux
quittent leur pays pour fuir la guerre ou la persécution. Il s'agit
d'une question de survie.
Durcir le droit d'asile n'amène rien
Les Eglises et les œuvres d'entraide formule également des
propositions concrètes. Elles demandent par exemple que le droit ne
soit pas une nouvelle fois durci, mais que les dispositions actuelles
soit appliquées de manière conséquente. Les lois actuelles -
notamment dans le cadre du droit pénal - permettent parfaitement de
combattre les abus ou la criminalité due aux requérants d'asile.
Raccourcir la procédure d'asile semble possible et sensé. Mais les
droits des requérants doivent être préservés. Un raccourcissement de
la procédure permettrait de réduire les coûts. De plus, une procédure
moins longue rendrait l'asile moins attractif pour les personnes qui
veulent en faire un usage abusif.
Permettre l'accès au marché du travail
Enfin, les œuvres d'entraide et les Eglises demandent que le
marché du travail soit ouvert aux requérants d'asile après trois mois
: "Faciliter l'accès au marché du travail permet de réaliser des
économies au niveau des prestations d'aide sociale, étant donné que
les requérants d'asile subviennent eux-mêmes à leurs besoins."
De plus, les requérants ne constituent pas une concurrence pour
les Suisses. Ils sont en effet employés la plupart du temps à des
postes mal rémunérés et dans des branches où peu de Suisses sont
actifs. L'inactivité peut conduire de surcroît à des problèmes
psychologiques et même encourager la petite criminalité. Il faut
également noter que l'interdiction de travail instaurée en 1999 n'a
pas eu d'effet dissuasif.
Note aux rédactions : La prise de position complète peut être
téléchargée sur le site de Caritas Suisse à l'adresse www.caritas.ch
(Presse - Dossiers de Presse - Aide en Suisse).

Contact:

Jürg Krummenacher
directeur de Caritas Suisse
Tél. +41/41/419'22'18

Ruedi Illes
chef du département juridique
Tél. +41/41/419'23'06

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Plus d'informations

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