Communiqué de presse
(CRS) Lenquête le prouve: lintervention de la police glaronnaise a été disproportionnée
2003-12-08T17:50:52
Berne (ots) - Les résultats de lenquête pénale relative à une
intervention qui sest déroulée contre des requérants dans le canton
de Glaris sont maintenant connus. Au moment des faits, soit au début
juillet, la Croix-Rouge suisse (CRS) avait demandé aux autorités
compétentes des précisions sur cette intervention controversée. Elle
constate que la procédure utilisée était excessive. Le 3 juillet, au petit matin, la police cantonale glaronnaise avait
procédé sans préavis à des fouilles dans le centre de transit de
Rain, à Ennenda, ainsi que dans des logements de Linthal, de Rüti et
de Matt. Les perquisitions avaient été ordonnées par le bureau du
juge dinstruction, des indices ayant laissé penser que des
agissements répréhensibles sétaient déroulés dans lenceinte
desdits centres de transit. Pourtant, lopération na rien confirmé
de semblable. Les investigations menées par un juge dinstruction extraordinaire
ont révélé, il est vrai, que les perquisitions se justifiaient sur
le fond, mais que de nombreuses mesures avaient été
disproportionnées et quelles avaient été critiquées avec raison.
Dans son communiqué de presse, le bureau du juge dinstruction
glaronnais a reconnu quil était justifié de dénoncer le fait que
les mains et les pieds des requérants aient été entravés et quon
ait placé un bandeau sur leurs yeux durant toute lopération, qui
avait pris six heures. Lune des personnes avait même été
bâillonnée, ce qui lavait mise en danger par suite dune
obstruction partielle des voies respiratoires. Le rapport denquête
estime encore que lidentification des demandeurs dasile au moyen
de photos est également discutable, dans la mesure où elle peut être
ressentie comme dégradante par les intéressés. La CRS constate que lenquête a confirmé ses présomptions. Au début
septembre déjà, la Direction de la CRS avait réclamé, au cours dun
entretien avec le Gouvernement glaronnais, une meilleure
planification des perquisitions. Certes, la CRS est consciente que
la police ne saurait crier haut et fort quelle se prépare à
intervenir, mais elle insiste pour que la direction du centre, comme
il est dusage dans dautres cantons, soit informée des
perquisitions afin de pouvoir mieux entourer les requérants durant
la procédure. Nombre dentre eux ont en effet fui des zones de
conflits. Pareils événements ravivent des souvenirs pénibles. Cet
aspect de la question est négligé par lenquête alors que la CRS
juge essentiel dépargner à de telles personnes les épreuves qui
pourraient raviver, voire renforcer, leurs traumatismes. La CRS est persuadée que les objectifs dune pareille intervention
peuvent être atteints même en labsence de procédés tels que lusage
de cagoules et dentraves. De même, le fait de soutenir les
demandeurs dasile pendant ce temps ne saurait contrarier ces buts. La Croix-Rouge suisse compte maintenant sur le Gouvernement
glaronnais pour quil tire les conséquences de cette affaire, quà
lavenir il se concerte avec la direction du centre avant de telles
interventions et quil garde le sens des proportions. Pour plus dinformations, sadresser à : André Pfanner-Meyer, CRS,
Suppléant du chef du département Migration, 031 387 73 77 / 079 347
82 34. Ce texte peut être téléchargé sur Internet : www.redcross.ch
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100002289/100470011
|
|