Communiqué de presse
Lagriculture suisse contribue efficacement à la protection du climat
2005-02-08T08:50:00
Brugg (ots) - Une étude de lInstitut déconomie agraire de lÉcole
polytechnique fédérale de Zurich le démontre: lagriculture suisse
contribue de façon importante à la réalisation des objectifs du
Protocole de Kyoto. Commandée par lUnion suisse des paysans (USP),
elle atteste en effet une diminution annuelle de 550 000 tonnes
déquivalents CO2 des émissions de gaz à effet de serre de
lagriculture suisse entre 1990 et 2000. Les principaux gaz émis par
lagriculture, soit le méthane et le protoxyde dazote, ont vu leurs
émissions diminuer de quelque 10 % chacun, ce qui participe pour 13
% environ aux engagements de réduction pris par la Suisse dans le
contexte du Protocole de Kyoto. LUSP demande donc quen raison de
son importante contribution à la protection du climat, lagriculture
soit exemptée déventuelles taxes climatiques. En signant le Protocole de Kyoto, la Suisse sest engagée à ramener
dici 2012 ses émissions de gaz à effet de serre à un niveau
inférieur de 8 % au niveau de 1990. A léchelon national, cest la
loi sur le CO2 qui définit les principes de la mise en oeuvre de ces
réductions. Cest dans ce contexte que lUSP avait confié en 2002 à
lInstitut déconomie rurale de lEPFZ le mandat détudier les
potentiels de réduction des émissions de CO2 et de gaz à effet de
serre dans lagriculture. Intitulée «Analyse économique et
monétarisation des contributions de lagriculture à la protection du
climat*», cette étude est maintenant disponible. Entre 1990 et 2000, lagriculture suisse a donc réduit chaque année
ses émissions de gaz à effet de serre de 550 000 tonnes
déquivalents CO2. Elle a ainsi contribué de manière importante à la
réalisation de lobjectif suisse, qui se situe à 4 270 000 tonnes
déquivalents CO2 en moins chaque année. La baisse des émissions de
méthane et de protoxyde dazote, les deux principaux gaz à effet de
serre émis par lagriculture, est à porter au compte du virage
écologique de la production et à la modification des conditions
économiques. Les prestations de lagriculture en matière de réduction des
émissions représentent une valeur économique de 23 millions à 53
millions de francs par an. Et on peut tabler sur une contribution
supplémentaire de 7,7 millions à 45,7 millions de francs par an en
raison des réductions supplémentaires qui seront réalisées dici
2010. Létude permet de conclure que lagriculture contribue déjà de façon
essentielle à la réalisation des objectifs suisses du Protocole de
Kyoto. Les réductions des émissions agricoles de gaz à effet de
serre ne devront ainsi pas être prises en charge par le reste de
léconomie. Les branches qui contribuent de façon si importante à la
protection du climat méritent dêtre exemptées déventuelles taxes
climatiques. De plus, lévolution du contexte économico-politique laisse
entrevoir un potentiel supplémentaire de réduction des émissions de
gaz à effet de serre de lagriculture suisse. Par conséquent, une
éventuelle taxe sur le CO2 appliquée à lagriculture aurait pour
cette dernière un caractère fiscal et non pas incitatif. Enfin, lagriculture suisse pourrait contribuer de façon plus
importante encore à la réduction des émissions de gaz à effet de
serre via la production et lutilisation dagents énergétiques tirés
de la biomasse (biogaz, etc.), neutres du point de vue du bilan du
CO2. * Ökonomische Beurteilung und Monetarisierung der
landwirtschaftlichen Leistungen im Klimaschutz (disponible en
allemand uniquement). Compléments dinformation: Thomas Schmid, chef de la division environnement, écologie, énergie
et transport, tél. 031 385 36 40 Létude peut être commandée auprès de lUSP (division environnement,
écologie, énergie et transport). www.sbv-usp.ch
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100006217/100485829
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