Communiqué de presse
Les régions de montagne particulièrement menacées
2005-07-22T09:52:31
Brugg (ots) - La marche de protestation des paysans norvégiens et
suisses contre lOMC a fait halte à Lungern où les problèmes
spécifiques à lagriculture de montagne ont été mis en évidence.
Dans ces petites exploitations daltitude, presque toujours
sy-nonymes dintense labeur, la vie des paysans nest déjà pas une
sinécure - même sans nouvelles mesures de libéralisation. De
nombreuses familles sont contrain-tes davoir un revenu accessoire.
Malgré cela, lagriculture des régions de monta-gne et limitrophes
fournit une contribution importante au tourisme, à léconomie locale
et à la revitalisation des villages. « Dans les cantons dUri, Schwyz, Obwald et Nidwald, une
exploitation de taille moyenne compte environ 12 hectares. Ces
petites structures résultent principalement des conditions
topographiques qui exigent beaucoup de travail manuel ». Sur le do-
maine de la famille Ming et devant un décor somptueux, le Président
de la Fédération des paysans de suisse centrale (Zentralschweizer
Bauernbundes) Martin Ambauen, a expliqué les conditions
dexploitation difficiles avec lesquelles les paysans de montagne
doivent composer et les coûts de production plus élevés qui en
découlent. Il a précisé également que leur revenu annuel - de
quelque 24'800 francs suisses - était de ce fait aussi inférieur
denviron 30% à la moyenne suisse et que la plus importante source
de revenu de ces paysans restait la vente de leurs produits. Et
dajouter quaujourdhui déjà de nombreuses familles de paysans de
montagne étaient tributaires dun gain acces-soire. La
libéralisation des marchés agricoles voulue dans le cadre des
négociations de lOMC ainsi que la suppression des aides financières
remet en question la pérennité de lagriculture suisse en général et
de lagriculture de montagne en particulier », a suren-chéri le
paysan et vice-Président de lUnion Suisse des Paysans Josef
Dissler. De par ses exigences, lOMC ne remet pas seulement en question la
production de den-rées alimentaires de qualité des régions de
montagne car il existe détroites relations - donc une
interdépendance - entre lagriculture et les branches économiques
située en amont et en aval. La paysanne de montagne Susanne Ming de
Lungern a ensuite résu-mé la situation comme suit : « Si
lagriculture se porte mal, léconomie ne va pas bien non plus ».
Dautre part, avec lentretien du paysage, lagriculture offre
également des conditions indispensables au tourisme. Sajoute à cela
le fait indéniable que les familles paysannes contribuent grandement
à entretenir le tissu social en faisant vivre les ré- gions rurales
et en conservant les traditions. « Nous essayons de nous adapter au
mar-ché ; chose que nous ne réussissons pas toujours et qui devient
de plus en plus diffi-cile », a déclaré Susanne Ming. En relation
avec les négociations de lOMC, elle ressent avant tout « une énorme
insécurité ». Et elle nest pas la seule. Pour toute information complémentaire, veuillez vous adresser à :
Josef Dissler, vice-Président de lUSP, portable 079 674 80 81
Jacques Bourgeois, Directeur de lUSP, tél. 031 385 36 41,
portable 079 219 32 33
Sandra Helfenstein, Dir. adj. du dpt communication de lUSP,
tél. 056 462 51 11, portable 079 826 89 75 Documentation : vous trouverez tous les documents utiles sous
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