Communiqué de presse
Grippe aviaire : Mesures de préparation en Suisse et soutien à la lutte en Asie
2005-09-30T10:44:59
(ots) - Département fédéral de l'intérieur
Département fédéral de l'économie Dans sa séance hebdomadaire, le Conseil fédéral a traité le sujet de
la grippe aviaire. Il a décidé d'allouer 4,8 millions de francs à la
lutte contre la grippe aviaire en Asie menée par l'Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). De plus,
il a chargé le Département fédéral de l'intérieur (DFI), en
collaboration avec les diverses instances fédérales, de préparer
d'ici la fin de l'année un rapport sur les mesures prises et à
prendre pour combattre le virus s'il devait survenir en Suisse. Pour
l'homme, la situation n'a pas changé depuis fin 2003 et la souche
animale Influenza A H5N1 n'affecte l'être humain que dans de rares
cas isolés. Cette souche n'a pas la capacité de se transmettre
facilement de personne à personne. Soutien à la lutte en Asie et
renforcement des contrôles dans les aéroports internationaux en
Suisse L'épizootie actuelle de grippe aviaire en Asie a pris des
proportions importantes: à ce jour, les pays touchés sont la Russie,
le Kazakhstan, la Corée du Nord, l'Indonésie, le Cambodge, le Laos,
la Malaisie, le Pakistan, la Thaïlande, le Vietnam et la République
populaire de Chine (y compris Hong Kong). De plus, il existe un
risque que le virus de la grippe aviaire change et qu'il puisse
ensuite se propager d'un humain à l'autre. C'est pourquoi, il est
très important pour la communauté internationale d'endiguer la
grippe aviaire en Asie. La FAO coordonne et soutient les efforts de
lutte contre la grippe aviaire dans les pays touchés et apporte une
aide aux pays menacés pour leur permettre de se protéger contre
l'épizootie. Le risque d'une propagation de la grippe aviaire au
cheptel avicole suisse est faible. Deux voies de propagation doivent
être prises en considération: les importations illégales d'oiseaux
vivants ou de produits contaminés et l'arrivée d'oiseaux migrateurs
porteurs du virus. Même si l'Office vétérinaire fédéral (OVF) a
interdit depuis début 2004 l'importation d'oiseaux vivants, de
viande de volaille, d'ufs et de plumes non traitées en provenance
des pays touchés par la grippe aviaire, des importations illégales
ne peuvent être exclues. Dans ce contexte, sur mandat de l'OVF et en
collaboration avec les services vétérinaires de frontière, les
services des douanes des aéroports de Genève, Zurich et Bâle vont
renforcer, dès le 1er octobre prochain, leurs contrôles sur les vols
en provenance des pays touchés par la grippe aviaire. En parallèle,
depuis la fin septembre, l'OVF a démarré un programme de
surveillance des oiseaux migrateurs. Situation en Suisse Au cours de
ces dernières années, les autorités suisses se sont préparées à
l'apparition d'un nouveau virus Influenza, en accord avec les
recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si le
virus devait apparaître en Suisse, les autorités disposent d'une
réserve du médicament antiviral Tamiflu(r) pour 25% de la population
suisse suffisante pour traiter les personnes malades et assurer la
prophylaxie du personnel soignant. Cette réserve correspond aux
recommandations de l'OMS, basées sur le déroulement de précédentes
pandémies. Par ailleurs, un appel d'offres pour l'acquisition de
100'000 doses de vaccin contre le virus Influenza A (H5N1) a été
lancé en août dernier. Ce vaccin, qui est en train d'être développé,
permettra de protéger les personnes exposées au virus H5N1, comme
les personnes en contact avec des volatiles infectés et le personnel
soignant. Quant au vaccin qui serait utilisé en cas de pandémie - et
qui serait dispensé à toute la population - il n'existe pas encore.
En effet, il ne pourra être développé qu'après l'apparition d'une
souche virale capable de se transmettre facilement de personne à
personne, ce qui n'est pas le cas du H5N1. Le Conseil fédéral
décidera jusqu'à la fin de l'année de la marche à suivre concernant
l'acquisition d'un vaccin pour la pandémie pour la population
suisse. Contrairement à la vaccination, les médicaments antiviraux
ne confèrent pas de protection à long terme. Les médicaments
antiviraux peuvent être pris pour empêcher une infection, mais
également de façon thérapeutique après une infection. En raison des
indications très précises pour l'utilisation du Tamiflu(r), ses
contre- indications et des effets indésirables possibles, ce
médicament doit être prescrit par un médecin. Le concept de
distribution de ce médicament antiviral est élaboré avec les
autorités sanitaires cantonales et sera disponible en cas de
pandémie. Dès lors, il n'est pas recommandé aux particuliers de
faire des réserves personnelles de Tamiflu(r) et on peut d'emblée
exclure l'utilisation des réserves fédérales pour une distribution
tous ménages incontrôlée. Berne, le 30 septembre 2005
Pour des informations supplémentaires:
Jean Louis Zurcher, Office fédéral de la santé publique (OFSP), 031
322 95 05
Cathy Maret, Office vétérinaire fédéral, Communication, 031 324 04 42
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100000042/100497241
|
|