Communiqué de presse
La dignité humaine est intangible
2005-10-19T12:18:44
Berne (ots) - (crs) Lors du séminaire organisé le 18 octobre
dernier par la Croix- Rouge suisse (CRS) sur la question « La
dignité humaine est-elle négociable ? », le durcissement de la
politique de lasile a fait lobjet de vives critiques. La
manifestation a réuni à Berne près de 180 chercheurs et
représentants des ONG. Les participants ont également soulevé la
question de la protection des sans-papiers et des requérants
dasile. « La dignité humaine est due à chacun, quil soit riche ou pauvre,
foncé ou clair de peau, croyant ou non-croyant, de sexe féminin ou
masculin, étranger ou autochtone » : tels sont les termes par
lesquels Jörg Paul Müller, professeur de droit constitutionnel, a
ouvert le séminaire. Se référant aux structures « daccueil minimal
», réservées aux requérants déboutés, il formule une question
provocante : « Quelle quantité de mal-être lEtat peut-il infliger
intentionnellement à une personne afin quelle divulgue son identité
ou quitte la Suisse ? » La Constitution fédérale suisse y répond
sans ambiguïté. Elle interdit systématiquement dexercer des
pressions psychiques ou physiques sur une personne pour la
contraindre à agir dune manière déterminée. Cela constituerait une
atteinte à son libre arbitre et, partant, à sa dignité. Les intervenants se sont en outre penchés sur les conditions de vie
des sans-papiers en Suisse et sur leur accès aux soins. Jürg
Schertenleib, de lOrganisation suisse daide aux réfugiés (OSAR),
rappelle que lexclusion des requérants déboutés du régime de laide
sociale de lasile a fait de nombre dentre eux des sans-papiers.
Myrtha Welti, de la Commission fédérale des étrangers (CFE), revient
à son tour sur le rôle du groupe de travail Sans-papiers dans
lexamen indépendant des dossiers. Par sa fonction, cet organe fait
figure dinterface entre les cantons et la Confédération. La table ronde a réuni des représentants de la recherche et des
organisations non gouvernementales (ONG). Ils ont convenu de la
nécessité de défendre, en toute circonstance, les droits
fondamentaux des personnes vulnérables, telles que les sans-papiers
et les personnes ayant fait lobjet dune décision de non-entrée en
matière. Selon eux, la garantie de structures leur permettant
daccéder aux soins et à une aide durgence incombe à lEtat. Elle
ne relève en aucun cas de la compétence des ONG ni des uvres
dentraide. Actuellement, ces dernières en sont toutefois réduites à
suppléer lEtat en soulageant la détresse là où il a abdiqué ses
responsabilités, et à dénoncer ses déficits. Pour tout complément dinformation :
Hugo Köppel, responsable du service Asile, département Migration de
la Croix-Rouge suisse, tél. 079 701 11 78 Ce texte peut être consulté sur le site Internet www.redcross.ch
(Presse).
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100002289/100498245
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