Communiqué de presse
CP annuelle de l'USP : Les familles paysannes relèvent le gant !
2006-01-05T10:48:05
Brugg (ots) - Coûts de production élevés, baisse des prix,
perspectives moroses à léchelon international: le contexte dans
lequel évoluent les familles paysannes suisses nest pas
particulièrement réjouissant. Elles ne baissent toutefois pas les
bras pour autant, mais font preuve dinitiative et développent des
projets novateurs. Leur succès dépend néanmoins du soutien de la
politique et de la législation. Au Conseil fédéral donc dagir en
conséquence dans le cadre de la PA 2011. Quelles sont les préoccupations de lagriculture suisse, quelles
sont ses attentes par rapport à lOMC ou au nouveau paquet de
réformes de la politique agricole 2011, et comment les familles
paysannes réagissent-elles aux nombreux enjeux politiques? Pour
répondre notamment à ces questions, lUnion suisse des paysans a
organisé une conférence de presse sur lexploitation agricole
dElsbeth et Béat Aeberhard, à Barberêche, le 5 janvier dernier.
Elle a profité de loccasion pour présenter le rapport de situation
2005, consacré en grande partie à la question du niveau élevé des
coûts de production. Une enquête de lUSP a montré que nos paysans
doivent verser jusquau double du prix que paient leurs collègues
dans les pays voisins pour les moyens de production nécessaires. La situation économique de nombreuses exploitations agricoles nest
pas particulièrement rose. Dans 80% des cas, les paysans gagneraient
sensiblement plus sils ne travaillaient pas sur lexploitation,
mais en-dehors de lagriculture. De nombreux exploitants sont
dailleurs obligés dentamer leurs réserves ou de financer leur
exploitation par une activité annexe. Lévolution à léchelon
international, par exemple à lOMC ou avec la conclusion daccords
de libre échange, aggrave encore la situation. Bien que la
conférence ministérielle de Hongkong nait apporté aucun résultat
concret, à part la suppression des subventions à lexportation dici
2013, la pression reste forte. Le calendrier très dense élaboré par
lOMC montre dailleurs bien sa volonté daller enfin de lavant.
Lagriculture suisse continue donc de sattendre à perdre près dun
tiers de la valeur de sa production suite à la réduction de la
protection à la frontière. LUSP a dégagé quatre axes daction pour permettre aux familles
paysannes suisses de survivre dans ce contexte difficile: 1. Répartition équitable de la valeur ajoutée au sein de la filière
agroalimentaire: les familles paysannes doivent réaliser des prix
correspondant au niveau suisse. De lautre côté, les coûts de
production doivent être baissés. 2. Marge de manuvre en matière de gestion dentreprise: les
familles ne peuvent faire preuve de souplesse et desprit
dentreprise que si la loi leur assure la marge de manoeuvre
nécessaire. 3. Protection à la frontière adéquate: le maintien de droits de
douane efficaces doit être la première priorité tant dans les
négociations à lOMC que lors de la conclusion daccords bilatéraux,
tels celui avec les Etats-Unis. 4. Rémunération au prix coûtant des prestations dintérêt général:
ce point nécessite une enveloppe financière de 14,09 milliards de
francs, augmentée du renchérissement courant. La PA 2011, qui entend être aussi une réponse aux enjeux
internationaux, devrait tenir compte de ces quatre points. Ce nest
malheureusement pas le cas dans le projet du Conseil fédéral, que
lagriculture na eu dautre choix que de refuser. Dans sa prise de
position, lUSP a montré quelles étaient les corrections devant être
apportées. Ses propositions permettront aux familles paysannes
dynamiques, telle la famille Aeberhard, de disposer dune marge de
manoeuvre suffisante et du soutien nécessaire pour affronter
lavenir avec succès. Renseignements:
Hansjörg Walter, président, mobile 079 404 33 92
Jacques Bourgeois, directeur, mobile 079 219 32 33
Urs Schneider, directeur suppléant, mobile 079 438 97 17
Sandra Helfenstein, porte-parole, mobile 079 826 89 75
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100006217/100502670
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