Communiqué de presse
Poussières fines:
lagriculture se défend contre toute incrimination injuste!
2006-12-15T11:20:00
Brugg (ots) - Si, dans le courant de lhiver, les pics de pollution
aux poussières fines devaient atteindre un niveau comparable à ceux
de lannée 2006, lagriculture se défendra dêtre encore considérée
comme le bouc émissaire de la nation. Sur interpellation de lUnion
Suisse des Paysans (USP) et de lAssociation suisse pour
léquipement technique de lagriculture, lOffice fédéral de
lenvironnement a été amené a revoir à la baisse les chiffres
démissions de lagriculture suite aux résultats dune nouvelle
analyse. La Station fédérale de recherches Agroscope Tänikon avise
quéquiper ultérieurement les tracteurs avec un filtre à particules
sera plus difficile que prévu. LUSP soppose avec véhémence à la
mesure aberrante décidée par la Conférence suisse des directeurs des
travaux publics, de laménagement du territoire et de
lenvironnement préconisant linterdiction de circuler pour tous les
véhicules agricoles et forestiers en cas de pollution de lair par
un excès de poussières fines. «Alerte à la poussière fine: les paysans sont pires que les
automobilistes!» titrait en première page au début février de cette
année un quotidien suisse à très grand tirage. A la base de cette
affirmation, une fausse interprétation dune statistique de lOffice
fédéral de lenvironnement qui, entre temps, sest avérée erronée.
Cette statistique a été révisée après lintervention de
lAssociation suisse pour léquipement technique de lagriculture et
lUnion Suisse des Paysans. Suite aux résultats obtenus, lOffice
fédéral de lenvironnement a revu à la baisse ses chiffres relatifs
aux émissions de poussières fines produites par lagriculture.
Indépendamment de cela, lessai dun filtre à particules réalisé par
la Station fédérale de recherches Agroscope Tänikon à la demande de
la Confédération a détrompé les prévisions. Léquipement ultérieur
des tracteurs avec un système de filtre est loin dêtre simple. Malgré ces résultats évidents, la Conférence suisse des directeurs
des travaux publics, de laménagement du territoire et de
lenvironnement (DTAP) a défini un modèle dintervention irrationnel
dans le but de réduire la pollution aux poussières fines. Ce modèle
prévoit au troisième niveau dintervention une interdiction totale
de circulation pour les véhicules agricoles et forestiers. Voilà une
mesure qui équivaut à relancer les allégations de lhiver dernier.
En fin de compte, les tracteurs ne produisent pratiquement pas de
poussières fines en hiver, puisquils sont très peu utilisés durant
cette saison. Cest aussi ce que confirme indirectement lOffice
fédéral de lenvironnement. Il précise notamment dans son communiqué
de presse du 12 décembre, «
la valeur limite annuelle pour les
poussières fines a été dépassée dans les villes, les agglomérations
et le long des axes routiers très fréquentés. La valeur limite
annuelle na été respectée que dans les régions rurales». Il savère inconcevable que la DTAP vienne à interdire de
circulation uniquement les véhicules agricoles et forestiers.
Alléguer, que pour des raisons économiques, il nest pas possible de
frapper dinterdiction générale de circuler les véhicules diesel,
cest se permettre une impertinence aux yeux de lagriculture. Les
paysannes et paysans ne font-ils pas partie intégrante de
léconomie? Selon les essais, lunique possibilité que représente
linstallation de filtres à particules pour éviter une interdiction
de circuler est encore très loin de pouvoir se réaliser. Les recommandations de la DTAP tendent à semer une véritable
confusion dans les plans de mesures cantonales. Tandis que certains
cantons légifèrent sur la décision de la DTAP, dautres se
distancent clairement de ce plan de mesures. Il en découle quun
paysan du canton X pourra conduire son lait en tracteur au centre de
réception, pendant que son collègue dans le canton voisin Y sera
frappé dune interdiction de circuler. LUSP présume que le report des mesures jusquen lan 2010, tel que
proposé par certains cantons, nest en fin de compte que jouer avec
le temps. En dautres termes, ce nest que repousser le problème,
même si en 2010 il y aura davantage de tracteurs équipés dorigine
avec un filtre à particules de suie. Une grande partie de la flotte
de tracteurs suisses continuera de rouler sans filtre. En 2010, nous
connaîtrons toujours des pics importants démissions dans les
villes, les agglomérations et le long des axes routiers très
fréquentés. Néanmoins, une augmentation de la pollution ne guette
pas les régions rurales. Aujourdhui comme demain, ce projet dénué
de pertinence ne pourra pas être mis à exécution. LUSP appuiera un concept réaliste visant la réduction des
poussières fines. Mais elle demande déviter les dérapages et de ne
pas imputer la responsabilité à un seul groupe, qui plus est, ne
produit quune infime quantité démissions de poussières fines dans
la saison concernée. Elle sollicite une approche globale du problème
avec un plan daction prenant en compte toutes les sources
démissions. Ce plan devrait comprendre lobligation de filtre pour
les nouveaux véhicules diesel ou, si cest techniquement faisable,
linstallation obligatoire de filtre à particules sur les machines
qui présentent un temps de fonctionnement élevé. LUnion Suisse des Paysans nacceptera pas limposition de mesures
aberrantes comme linterdiction de circuler ou des prescriptions
plus sévères que dans lUnion européenne. Renseignements:
Jacques Bourgeois, Directeur de lUSP, portable 079 219 32 33
Heinz Hänni, Expert en Energie, environnement et transport, USP,
tél. 031 385 36 44
Sandra Helfenstein, Porte-parole de lUSP, tél. 056 462 52 21,
portable 079 826 89 75
www.sbv-usp.ch
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100006217/100521607
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