Communiqué de presse
FNS: Image du mois septembre 2007: Un système développé par l'IDIAP à Martigny concurrence le géant Google
2007-09-27T08:10:00
Berne (ots) - Image et texte sous: http://www.presseportal.ch/fr/galerie.htx?
type=obs Un logiciel qui détecte les visages dans les images numériques Qui, en cherchant le portrait d'une personne sur un moteur de
recherches informatique comme «Google», n'a pas été agacé de trouver
des dizaines d'images ne correspondant pas à la demande? Des
chercheurs du Pôle de recherche national IM2, basé à lIDIAP de
Martigny, ont trouvé la parade: ils ont mis au point un logiciel
détectant la présence de visages dans une image au format numérique.
Applications possibles dans les domaines de la biométrie, de la
vidéo-conférence ou des systèmes de surveillance. Lorsque l'on cherche, sur la base de son seul nom, le portrait d'une
personne sur Internet, le moteur de recherches fournit toutes les
images qui possèdent, dans leur texte adjoint, les mots-clé choisis.
L'illustration elle-même ne contient donc pas forcément un visage.
«Nous avons développé un filtre, baptisé «Google Portrait», qui
permet de n'obtenir que les fichiers contenant des faces humaines»,
explique Sébastien Marcel, chargé de recherches à l'Institut de
recherche IDIAP. Le programme, disponible au public*, ne reconnaît
toutefois pas encore l'identité de la personne représentée. Comment fonctionne ce logiciel? «Il lance d'abord une requête
traditionnelle sur «Google Image», le moteur de recherches d'images
du géant du Net. Tous les fichiers trouvés sont alors passés au
peigne fin par notre programme: un cadre virtuel de 19 pixels sur 19
se balade sur toute l'image, à la traque d'un visage de cette
taille. Si aucun n'est détecté, le cadre est agrandi et le processus
recommence.» Au final une analyse exhaustive du fichier est menée. Pour chaque position du cadre, le logiciel doit se demander si le
contenu correspond à un visage ou non, ceci alors qu'il ne sait pas
a priori ce qu'est un visage du point de vue numérique
«Pour lui
permettre de répondre à cette question, nous recourrons à des
techniques d'apprentissage statistique par ordinateur», explique
Sébastien Marcel. Tout dabord, il s'agit de constituer d'une part
une base de données contenant des images de dizaines de milliers de
visages, de l'autre un recueil de plusieurs millions d'exemples ne
représentant aucun faciès (nature, fonds flou, etc.). «Puis nous
demandons au logiciel de comparer deux de ces images, sur la base de
«primitives visuelles», qui sont choisies dès le départ dans
l'algorithme d'analyse; il s'agit par exemple de différences
caractéristiques entre l'intensité d'un pixel et de ses voisins.» Le
logiciel procède alors de façon itérative lors des comparaisons et
finalement, avec l'aval des informaticiens, «apprend» à distinguer
les images contenant des visages. Dans certains cas, il peut encore se tromper. Toute amélioration
exagérée de la précision de lalgorithme se fait toutefois au
détriment de la rapidité de fonctionnement. De même, les fichiers
analysés par «Google Portrait» sont pour l'heure uniquement ceux qui
figurent dans les premiers résultats trouvés par Google lui- même.
«Nous avons choisi cette limitation uniquement pour notre
démonstration», rétorque Sébastien Marcel, qui assure: «A l'heure
actuelle, notre logiciel obtient un degré de réussite de 90 à 95% et
fait environ une erreur pour 100 millions de tests effectués.» Le logiciel de l'IDIAP n'est pas le seul à exister. La firme Google
est en train de discrètement tester le sien sur Internet. «Mais nous
avons sorti notre version en février 2007, alors que la version de
Google n'a été remarquée sur l'Internet qu'en mai dernier...» Cela
démontre que des scientifiques, avec des fonds publics, peuvent
effectuer des travaux dexcellente qualité et concurrencer un géant
de l'informatique. Et Sébastien Marcel de souligner les qualités du
logiciel co-développé avec son ancien doctorant Yann Rodriguez:
«L'architecture informatique de l'algorithme est rapide et robuste
face à un problème récurrent: le mauvais éclairage de la personne
imagée. De plus, notre logiciel parvient à détecter des visages qui
ne sont pas nécessairement de face.» Son concepteur voit même déjà plus loin: «Chaque utilisateur peut
corriger les erreurs faites par «Google Portrait» et attribuer son
vrai nom au visage détecté. Cela nous permet de créer une immense
base de données d'images d'individus avec leur nom réel associé. A
terme, en incitant le logiciel à comparer les résultats de ses
recherches avec les fiches numériques de ce catalogue, nous pourrons
associer à la détection du visage la reconnaissance de l'identité de
son propriétaire.» Quant aux applications possibles, le chercheur en imagine plusieurs.
La biométrie tout d'abord, «car avant de pouvoir vérifier l'identité
d'une personne dans une image numérique, il faut y détecter la
présence d'un visage.» Le domaine de la vidéo- conférence ensuite:
«Les caméras utilisées pour ces conversations multipartites à
distance pourraient zoomer et suivre automatiquement les visages
détectés dans l'image; à l'heure actuelle, c'est l'utilisateur qui
doit veiller à rester dans le champ de vision.» De même, cette
application pourrait être utilisée pour compter les gens dans une
foule. Ou encore, dans un but marketing, pour dénombrer les passants
s'arrêtant devant une vitrine commerciale contenant une caméra.
Enfin, cette technique pourrait servir au tri de photographies
numériques. «Notre objectif est maintenant d'attirer des entreprises», conclut
Sébastien Marcel. L'idée est de proposer en accès libre une
évaluation de «Google Portrait». «Si une firme est intéressée, elle
pourra acheter une licence payante pour l'utilisation du produit».
Voire le développer plus à fond encore. «Car celui-ci est encore
perfectible.» *« Google Portrait » est disponible en ligne sur:
www.idiap.ch/googleportrait Contact :
Sébastien Marcel
Chargé de recherches
Institut de Recherche IDIAP
Centre du Parc - Av. des Prés-Beudin 20
Case Postale 592
CH-1920 Martigny
tél: +41 (0)27 721 77 27
fax: +41 (0)27 721 77 12
e-mail: marcel@idiap.ch Pôle de recherche national IM2 - Gestion interactive et multimodale
de systèmes d'information : www.im2.ch Le texte et l'image de cette information peuvent être téléchargés
sur le site web du Fonds national suisse: http://www.snf.ch > F >
Médias > Image du mois
Permalink:
https://www.presseportal.ch/fr/pm/100002863/100545788
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