Communiqué de presse"Perspectives de politique sécuritaire - Stratégies réalistes pour la défense de la Suisse" - Nouvelle étude d'Avenir Suisse2022-03-25T06:00:05Zurich (ots) - Les bouleversements géopolitiques ainsi que les évolutions sociales et technologiques génèrent de nouvelles incertitudes en Europe et dans le monde entier. A cela est venue s'ajouter la guerre en Ukraine. La nouvelle publication d'Avenir Suisse examine ce que ces développements signifient pour l'orientation de la politique de défense de la Suisse. Les investissements en matière de sécurité doivent être mieux adaptés aux nouvelles menaces, la coopération transnationale renforcée et les compétences en matière de cyberdéfense accrues. L'invasion de l'Ukraine par la Russie et, par conséquent le conflit armé entre deux nations, constitue un tournant dans l'ordre européen de l'après-guerre. Les conflits prennent aussi de plus en plus une forme "hybride", en dessous du seuil de guerre à proprement parler. L'effet protecteur de la situation géographique et des institutions politiques de la Suisse s'affaiblit. Les risques auxquels notre pays est exposé aujourd'hui ne peuvent toutefois pas être exclusivement contrôlés par des moyens militaires. Les cyberattaques (criminelles), les pandémies, les pénuries d'électricité, les pannes de réseau de téléphonie mobile, ou les attaques terroristes (par drones) en font partie. Les scénarios non conventionnels tels que les cyberattaques contre des infrastructures militaires ou d'autres infrastructures critiques gagnent en importance par rapport aux menaces armées conventionnelles. C'est ce qu'expose la nouvelle étude d'Avenir Suisse "Perspectives de politique sécuritaire" de Lukas Rühli et Lisa Rogenmoser. Orientation des investissements de l'armée plus ciblée en fonction des menaces Malgré ces nouvelles menaces, une grande partie des investissements prévus dans le cadre du renouvellement complet du matériel de l'armée durant les dix prochaines années concerne des moyens conventionnels. En revanche, seule une part relativement faible du budget est prévue pour le renforcement de la cyberdéfense. Compte tenu de la complexité et de la diversité des menaces, vouloir se protéger de manière efficace contre toutes les éventualités constitue un défi pour un petit pays comme la Suisse. Au lieu d'exiger uniquement des augmentations de budget, il convient d'adopter une approche pragmatique et d'accepter des compromis inévitables. Une évaluation transparente de la situation ainsi qu'une allocation des moyens donnant la priorité aux menaces actuelles et futures probables sont plus importantes que jamais. Un conflit conventionnel sur le territoire suisse reste peu plausible. Et si un tel conflit devait éclater, il est fort probable qu'il ne concernerait pas la Suisse de manière isolée, mais l'Europe centrale dans son ensemble. Il convient donc d'accorder une plus grande attention à la coopération transnationale. Nos cinq thèses pour le développement de la défense nationale sont les suivantes :
Modèles internationaux Les stratégies de politique de sécurité d'autres pays européens peuvent fournir des points de repère intéressants pour la Suisse. Le Royaume-Uni, par exemple, prévoit de se détacher des moyens traditionnels, tels que les chars lourds, pour s'orienter vers des technologies de pointe, telles que la cyberdéfense et les drones dotés d'une intelligence artificielle. La Finlande et la Suède montrent que face aux menaces conventionnelles, les petits pays neutres ou non alignés doivent orienter leurs stratégies de défense vers une plus grande coopération transnationale. La défense en cas de crise est plus efficace lorsqu'elle est organisée en réseau, raison pour laquelle les capacités doivent être exercées et développées au préalable. Avec une stratégie qui répartit les moyens entre les divers instruments de politique de sécurité en fonction des besoins et sur la base des menaces et des risques probables, la Suisse peut garantir une défense efficace de ses habitants, même lorsque l'avenir est moins sûr. La publication est disponible en ligne sur notre site web. Contact: Lukas Rühli (lukas.ruehli@avenir-suisse.ch, +41 76 211 23 50) Permalink:
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