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Caritas Suisse: La pauvreté rend malade

22.09.2009 – 09:44 

Lucerne (ots) -

En Suisse, les personnes touchées par la pauvreté
sont plus souvent malades et vivent moins longtemps que les autres. 
Une nouvelle étude de Caritas Suisse arrive à la conclusion que les 
conditions sociales sont l'une des causes importantes de cette 
inégalité des chances en matière de santé. L'étude revendique une 
politique de la santé dont le travail de prévention vise en priorité 
à améliorer les conditions sociales.
Dans notre société, l'opinion est largement répandue que de 
nombreuses maladies sont dues aux comportements individuels des 
personnes. Mais la science a un autre point de vue. Un grand nombre 
d'études montrent en effet que la santé d'une personne dépend en 
grande partie de son statut socioéconomique, qui regroupe son niveau 
de formation, sa profession et son niveau de revenu. Un ouvrier non 
qualifié ou spécialisé vit en moyenne quatre ans de moins qu'un 
universitaire et le risque qu'il devienne invalide est douze fois 
plus élevé. L'espérance de vie d'une femme universitaire est plus 
élevée de 3,6 ans que celle d'une femme qui n'a pas été au-delà de 
l'école obligatoire.
La prévention qui vise à changer les comportements individuels 
n'est donc pas suffisante à elle seule pour améliorer l'égalité des 
chances en matière de santé. «Même s'il est incontestablement bon 
pour la santé de manger chaque jour une pomme et de faire une petite 
promenade digestive après le repas de midi, des conseils de ce genre 
ne permettent pas d'éliminer les inégalités que provoquent les 
inégalités sociales en matière de santé», affirme Carlo Knöpfel, 
coauteur de l'étude «La pauvreté rend malade» et responsable chez 
Caritas Suisse du secteur Action sociale en Suisse et réseau. Il faut
donc davantage axer la promotion de la santé sur l'amélioration des 
conditions socioéconomiques. C'est le seul moyen de renforcer une 
véritable égalité des chances en matière de santé et de combattre 
l'injustice causée par le fait que les gens pauvres sont plus souvent
malades que les autres. Il faut donc revendiquer une politique de la 
santé qui intervienne également dans les domaines de la formation, de
la fiscalité et de la politique sociale.
L'étude préconise ainsi la réalisation d'une évaluation de 
l'impact des conditions de vie sur la santé. Cette dernière devrait 
montrer si l'inégalité des chances au niveau de la santé serait 
aggravée ou améliorée par les décisions politiques.
Simone Villiger, Carlo Knöpfel: la pauvreté rend malade. Pourquoi 
les conditions sociales influent sur la santé. 106 pages, 16 francs. 
Commande: Caritas Suisse, secteur Communication, Löwenstrasse 3, 6002
Lucerne, tél. 041/419'22'22, courriel: info@caritas.ch ou 
www.caritas.ch/shop

Contact:

Grégoire Praz, porte-parole de Caritas Suisse
Mobile: +41/79/637'62'85