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Observatoire "Société numérique et solidarité" 2020: Plus de mesures connectées malgré des inquiétudes au sujet de la solidarité

29.04.2020 – 06:00  Sanitas Krankenversicherung    [newsroom]

Zurich (ots) -

Se connecter, surfer, générer des traces numériques: telle est la réalité de la société numérique - encore plus dans le contexte de l'épidémie de Covid-19. Comment la population juge-t-elle les opportunités et les risques de la société numérique? Que pense-t-elle de la généralisation des mesures connectées? L'observatoire "Société numérique et solidarité" 2020 le révèle: la population intériorise de plus en plus la logique numérique mais reste ambivalente. Elle utilise assidûment les offres numériques, mais craint la transmission des données. Elle réclame de plus en plus des primes d'assurance indexées sur le comportement mais souhaite mettre en avant la solidarité au sein de la société.

La vie dans la société numérique rend la population plus granulaire, plus transparente. L'individu est hyper-individualisé par la généralisation des mesures connectées. En temps de crise, les humains se recentrent sur la solidarité et la responsabilité individuelle, comme on a pu le constater à l'occasion du confinement. Mais quelle est l'influence de la nouvelle société numérique sur la conception de la solidarité au sein de la société à l'ère du numérique? Et quelles en sont les conséquences pour le secteur de la santé et des assurances? La Fondation Sanitas Assurance Maladie a étudié ces questions pour la troisième année de suite dans le cadre du sondage "Société numérique et solidarité" 2020 réalisé par l'institut de recherche sotomo. Ce baromètre doit contribuer à animer le débat public en Suisse.

La transformation numérique est de mieux en mieux acceptée

En 2018, la population était très sceptique envers la numérisation. Elle était assaillie de doutes concernant la sphère privée, la surveillance et la disparition d'emplois. Si l'on en croit le baromètre 2020, la situation a changé. Depuis trois ans, la société numérique est de plus en plus en souvent associée à des aspects positifs tels que l'efficacité, les possibilités et l'information. Ces critères sont indissociables d'une autonomisation mais aussi, dans une large mesure, d'une auto-optimisation. Ainsi, 44 pour cent des personnes interrogées considèrent aujourd'hui que la transformation numérique engendre avant tout du progrès et de nouvelles possibilités. On peut supposer que cette hausse résulte de la crise du coronavirus. En 2018, 35 pour cent seulement des personnes interrogées y voyaient un potentiel positif. Les personnes interrogées considèrent toujours que les groupes de personnes agiles tels que les jeunes, les personnes éduquées, aisées et ambitieuses sont les gagnants du virage numérique. En revanche, la qualité de vie et, surtout, la solidarité sont les aspects les moins associés avec la transformation numérique.

Les jeunes plus inquiets que les personnes âgées

Concernant l'antagonisme entre les jeunes et les anciens, l'enquête révèle une réalité contrastée. Les jeunes s'approprient plus rapidement et de manière plus assidue les applications numériques que les personnes âgées, mais ils se posent plus de questions: 38% des 18-35 ans s'estiment déstabilisés par l'évolution. Chez les plus de 65 ans, ils ne sont que 28% à exprimer la même chose. Les personnes d'un certain âge sont de plus en plus nombreuses à juger la numérisation de manière positive. La perspective de vie plus longue des jeunes semble influencer leur perception du problème, comme pour le changement climatique. Ce sont en effet les jeunes générations qui devront affronter les grands bouleversements de l'intelligence artificielle dans la société et l'économie.

La tendance aux mesures connectées persiste

L'enregistrement de données relatives aux activités et au corps gagne du terrain. Simple passe-temps au début, il semble maintenant représenter une plus-value personnelle. En 2020, plus d'un cinquième de la population a augmenté la fréquence ou la longueur de ses trajets à pied grâce au podomètre, particulièrement apprécié des femmes. Il est intéressant de constater que 58% des femmes de 15 à 35 ans enregistrent déjà leur cycle de manière numérique. Les mesures qui ne peuvent être réalisées simplement sur un smartphone se généralisent moins vite. Pourtant, la part des personnes qui enregistrent leur pouls ou leur fréquence cardiaque avec un bracelet connecté ou une Smartwatch a presque doublé en deux ans, passant de 10 à 19 pour cent. Les nouvelles méthodes et appareils de mesure plus conviviaux vont encore accélérer cette tendance.

Une vision ambivalente de la solidarité

Globalement, la solidarité jouit d'une acceptation sociale élevée en tant que valeur de base. Pour la population, le plus important est le transfert des plus performants vers les plus vulnérables; des riches vers les pauvres, des personnes en bonne santé vers les malades et des jeunes vers les plus anciens. L'adhésion au principe de solidarité dans le domaine de la santé est même passée de 56 à 63 pour cent depuis 2019. La notion de solidarité est le plus souvent associée aux principes suivants: s'engager personnellement pour les autres (49%), cohésion de la famille et du voisinage (45%), compensation de l'État social y c. assurance maladie (33%), recevoir de l'aide des autres en cas d'urgence (21%) et ne pas devenir un fardeau pour les autres (13%) - avec de légères différences selon l'orientation politique. Dans ce contexte, il est étonnant de constater que l'idée de primes indexées sur le comportement gagne du terrain: en 2020, pour la première fois, la majorité des personnes interrogées (51 pour cent) estiment que les personnes qui se nourrissent sainement et font attention à leur santé devraient payer moins de primes d'assurance maladie. La part de personnes en désaccord avec cette idée a baissé de 56 à 44 pour cent. Ce changement de mentalité traduit le pouvoir de la transformation numérique: malgré le stress engendré par le suivi de santé et les réserves importantes au sujet de la transmission des données, la logique de performance et de mesure du numérique se généralise silencieusement et amplifie les revendications d'avantages individuels. C'est une nouvelle réalité. En 2020, de plus en plus de personnes estiment en outre que l'enregistrement continu de données de santé contribue à améliorer les soins médicaux.

La politique s'éloigne de la base

En guise de thème spécial, l'observatoire "Société numérique et solidarité" 2020 se concentre sur une comparaison entre la population et les candidats au Conseil national et au Conseil des États aux élections de 2019 quant à leur conception du virage numérique (Baromètre du numérique 2019, SWICO, Haute école spécialisée bernoise BFH). Certes, la population semble plus positive, mais des divergences claires apparaissent: les hommes et femmes politiques sont plus nombreux à avoir une opinion positive des effets de la numérisation par rapport à la base (92% contre 70%). En outre, deux tiers de la population mais seulement 29 pour cent des hommes et femmes politiques estiment que la numérisation favoriserait les inégalités au travail et dans l'économie. On peut donc se demander si le monde politique tient suffisamment compte des soucis de la population. D'autant plus que dans de nombreux domaines, les personnalités politiques souhaitent accélérer l'évolution numérique de l'État avec un rythme beaucoup plus rapide que le voudrait leur base.

Au sujet de l'étude

En janvier 2020, l'institut de recherche sotomo a interrogé 2297 personnes en ligne sur leur comportement et leur attitude à l'égard de la solidarité dans le contexte de la transformation numérique. Le choix et la pondération ciblés des personnes assurent un échantillon qui est représentatif de la population suisse des 18 ans et plus. C'est le troisième sondage commandé par la Fondation Sanitas Assurance Maladie en trois ans.

Téléchargement de l'étude

Le rapport complet sur l'observatoire "Société numérique et solidarité" 2020 se trouve ici: www.sanitas.com/sondage-fondation

Contact:

Pour toute information sur l'engagement social et le sondage:
Fondation Sanitas Assurance Maladie, Isabelle Vautravers, Directrice,
Téléphone 044 298 62 61, Mobile 079 641 25 78,
isabelle.vautravers@sanitas.com

Pour toute information sur l'entreprise:
Sanitas Assurance Maladie,
Christian Kuhn, porte-parole, tél. 044 298 62 78,
mobile 076 381 27 87, medien@sanitas.com