Pas d'expériences souhaitées, mais plus d'exigences vis-à-vis de la prise en charge
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Berne (ots)
En cas d'introduction de budgets globaux, les électrices et électeurs redoutent que la prise en charge en souffre. C'est ce qu'indique le nouveau Moniteur de la santé gfs. 91% des personnes interrogées pensent qu'un budget global allongerait les temps d'attente et limiterait le libre choix du médecin et de l'hôpital. De manière générale, on attache plus d'importance à l'orientation vers la qualité et la quantité de prestations et moins vers les coûts. Une majorité en forte croissance (76%) souhaite un système de santé qui couvre toutes les prestations.
22 ans après l'introduction de la Loi fédérale sur l'assurance-maladie (LAMal), le bilan est clair: 87% des personnes interrogées (+9 points par rapport à l'année précédente) ont une bonne à très bonne impression générale. L'une des raisons de ce bon bilan d'ensemble est le jugement porté sur la qualité du système de santé que toutes les personnes interrogées (100%) considèrent au moins comme assez bonne.
Avis critiques sur les budgets globaux
Les débats de politique de la santé portent actuellement entre autres sur les budgets globaux. 54% des électrices et électeurs ne croient pas que l'introduction de budgets globaux ferait baisser les primes. En revanche, 91% craignent qu'ils allongent les temps d'attente et limitent le libre choix du médecin. 74% pensent que les patient-e-s ne recevraient alors pas tous les médicaments dont ils ont besoin et plus de trois quarts des personnes interrogées sont d'avis que des budgets globaux porteraient préjudice à la qualité du système de santé.
Plus de traitements ambulatoires grâce au financement uniforme
Les avis sur le financement uniforme des traitements stationnaires et ambulatoires ne sont pas tranchés: d'un côté, 76% des personnes interrogées pensent que les hôpitaux sont actuellement incités à pratiquer trop de traitements avec hospitalisation et qu'un financement uniforme aurait pour effet d'accroître le nombre de traitements ambulatoires. De l'autre, seuls 40% sont actuellement d'avis que le financement uniforme ferait baisser les primes.
La qualité et la quantité avant les coûts
La liberté de choix, l'orientation vers les prestations et la qualité continuent à être les grandes priorités des électrices et électeurs pour le système de santé suisse. 95% (+14) pensent que la qualité des prestations et 87% (+11) que leur quantité est plus importante que leur prix. Un nouveau record est atteint dans les préférences au sujet de la couverture des risques: une claire majorité de 76% (+22) souhaite que les caisses-maladie prennent en charge plus de prestations et offrent une couverture aussi complète que possible.
Parallèlement au renforcement de l'orientation vers la qualité, la disposition à renoncer personnellement à des prestations est en recul, même si cela devait permettre de faire des économies. En particulier des restrictions à l'accès aux nouveaux médicaments ne sont plus acceptables que pour 19% (-24). De même, des suppressions au catalogue des prestations (31%, -23) et une limitation du libre choix du médecin (38%, -14) ne sont pas acceptées par les personnes interrogées.
Pas d'expériences au niveau des primes et des franchises
Pour ce qui est des primes et des franchises, la disposition à tester de nouveaux modèles est en net recul. Seuls 34% (-33) seraient d'accord pour faire dépendre les primes des revenus. Une adaptation de la franchise à l'évolution des coûts n'est plus souhaitée que par 24% (-32) et une hausse de la franchise minimale par 30% (-23). En revanche, 85% des électrices et électeurs souhaitent conserver le système de prime égale pour tous. La pression ressentie sur le budget des ménages a diminué par rapport à l'année précédente: c'est ainsi que 16% seulement (-18) trouvent les primes des caisses-maladie trop élevées pour leur ménage.
«Moniteur de la santé gfs 2018» sur Internet
Vous trouverez l'essentiel en bref sur le «Moniteur de la santé gfs 2018» sur le site Internet www.interpharma.ch à la rubrique «Faits et statistiques / Moniteur de la santé». Le résumé de l'étude peut aussi être téléchargé au format PDF. De même, les graphiques sont disponibles gratuitement dans un format usuel.
L'enquête représentative «Moniteur de la santé gfs» est réalisée depuis 1996 une fois par an par gfs.bern sur mandat d'Interpharma. 1200 électeurs de toute la Suisse ont été interrogés entre le 5 et le 24 mars 2018.
Contact:
Sara Käch, responsable de la communication d'Interpharma
Portable 079 208 16 33 / sara.kaech@interpharma.ch