Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Travail du dimanche généralisé Un premier pas que lUSS combattra par le référendum
Berne (ots)
La Commission de léconomie et des redevances (CER) du Conseil des États a décidé de transformer 25 gares de Suisse, en grands centres dachats et de services en leur garantissant à cet effet une réglementation spéciale en matière de travail dominical. Pour chaque entreprise qui se trouve ainsi dans le périmètre dune gare le dimanche deviendra un jour ouvrable. Inacceptable ! Premièrement, la CER se moque des décisions démocratiques. Le corps électoral a rejeté en 1996 la révision de la loi sur le travail à cause du travail dominical. Depuis lors, il sest prononcé par 13 fois sur 19 lors de votations contre la prolongation des heures douverture des commerces et, spécialement, contre des ventes dominicales.
Deuxièmement, la CER entend généraliser par le biais des gares le travail du dimanche dans la vente et les services (banques, assurances, etc.). La CER est en effet consciente du fait que les réglementations destinées spécialement aux gares ne tiendront pas longtemps. Son but est donc de mettre fin aux dimanches fériés pour en faire des jours ouvrables tout ce quil y a de plus normaux.
Troisièmement, la CER a refusé en tout point daméliorer la protection des travailleuses et des travailleurs. Ils ne toucheraient donc aucun supplément de salaire pour travail dominical régulier. Et dans les professions de la vente, où les conditions de travail sont précaires, lobligation de conclure une convention collective de travail a fait lobjet dun refus cinglant. Or les dispositions de lordonnance 2 relative à la loi sur le travail, que lon veut nous vendre comme une protection des travailleuses et travailleurs, sont totalement insuffisantes.
Quatrièmement, le Conseil des États introduit dans la loi un traitement spécial pour une entreprise unique. À lavenir, les CFF auront ainsi le droit de proposer dans quelles gares on pourra travailler le dimanche dans la vente. Pas question de créer une « lex CFF » !
Pour lUnion syndicale suisse (USS), une chose est claire : il existe aujourdhui suffisamment de possibilités de satisfaire les besoins urgents des consommatrices et consommateurs le dimanche. Cest dans lintérêt tout autant des travailleuses et des travailleurs que de la société que nous refusons la généralisation du travail dominical par la « petite porte » des gares. Le dimanche ne doit pas devenir un jour ouvrable !
Si, lors de sa session dautomne, le Conseil des États suivait sa commission et déciderait de modifier la loi sur le travail dans ce sens, lUSS saisirait le référendum. Cest ce qua décidé son Comité cet après-midi Et il y a de bonnes chances que la population refuse une nouvelle fois la généralisation du travail dominical par la « petite porte » des gares.
Regula Rytz (079/353 86 38) et Marie-France Perroud (079/639 10 08) se tiennent à votre disposition pour tout complément dinformation.