Association suisse des médecins-assistan
ASMAC - Prolongation de la clause du besoin pour les médecins: 6 ans d'interdiction professionnelle, c'est intolérable!
Berne (ots)
La proposition de la Commission de la sécurité sociale et de la santé (CSSS) du Conseil des Etats de prolonger la clause du besoin aux médecins pour une durée de trois ans est inacceptable pour l'ASMAC. Aucun autre métier ne connaît une telle interdiction professionnelle. La clause du besoin s'est en outre révélée inefficace. L'ASMAC se prépare donc à lancer un référendum.
Pour les médecins suisses, la prolongation de l'arrêt des autorisations d'installation pour une durée supplémentaire de 3 ans porterait un coup fatal à la profession : les jeunes générations de médecins connaissent déjà un grand sentiment de résignation et d'insécurité et le nombre de ceux qui interrompent leurs études de médecine ne cesse d'augmenter. Cette mesure aggraverait donc encore la pénurie de médecins alors que les hôpitaux sont déjà obligés de faire de plus en plus souvent appel à des médecins étrangers. Nous exigeons que des efforts soient faits en faveur de la relève suisse au lieu de l'entraver. Par ailleurs cette clause du besoin est injuste car elle touche unilatéralement les jeunes médecins, c'est-à-dire justement ceux qui ont appris à travailler de façon économe et innovante.
Cette mesure équivaut à une véritable interdiction d'exercer sa profession en cabinet. Elle nuit donc directement à la qualité du système de santé puisque l'accès à la pratique en cabinet est interdit à des médecins jeunes, motivés, bien formés et sensibilisés aux coûts de la santé..
La clause du besoin n'a jusqu'à présent eu aucun effet de réduction des coûts sur le système de santé. Cela a clairement été démontré par "l' analyse de l'application de la limitation, subordonnée à un besoin, de l'admission de nouveaux fournisseurs de prestations et de ses effets" demandé par le DFI. Prolonger une mesure qui n'a aucun effet sur les coûts mais qui a des conséquences fatales sur la qualité de la santé publique n'a pas de sens !
La clause du besoin n'aura pas non plus un effet de réduction des coûts à l'avenir parce que la quantité de prestations ne peut être contrôlé par le nombre de prestataires de soins. Il serait plus efficace d'introduire des critères positifs pour l'accès au remboursement par l'assurance-maladie. Dans les semaines à venir, l'ASMAC Suisse apportera un tel modèle au débat politique.
L'ASMAC Suisse rejette donc résolument la prolongation de plusieurs années de la clause du besoin et prépare la saisie d'un référendum contre cette proposition de loi.
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- Dr. med. Oscar Matzinger
vice-président de l'ASMAC Suisse
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