«Mergers and Acquisitions Quarterly Switzerland» et «Capital Confidence Barometer» d'Ernst & Young
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Zürich (ots)
Stabilité relative sur le marché suisse des fusions et acquisitions au T3 2011
Au cours du troisième trimestre 2011, le marché suisse des fusions et acquisitions est resté stable en termes de nombre de transactions, tandis qu'un recul du volume publié a été observé par rapport au trimestre précédent, indiquant une baisse du volume moyen des transactions.
ZURICH, LE 24 OCTOBRE 2011 - Au cours du troisième trimestre 2011, l'activité des fusions et acquisitions en Suisse est restée stable en termes de nombre de transactions. Le nombre de transactions annoncées, soit environ 220, n'a presque pas varié comparativement aux deux premiers trimestres de 2011. La valeur totale des opérations publiée au T3 a en revanche fléchi par rapport au T2 2011, mais est restée pratiquement stable comparativement au T3 2010. Jürg Stucker, Responsable de Mergers & Acquisitions chez Ernst & Young Suisse, précise: «La volatilité récente des marchés boursiers et l'incertitude économique grandissante ont entraîné un recul du volume moyen des transactions et, parallèlement, une hausse sensible des petites et moyennes opérations.»
Le troisième trimestre 2011 a été marqué par une augmentation substantielle des transactions d'un volume inférieur à USD 50 millions; elles ont représenté 57% de toutes les opérations de fusions et acquisitions annoncées, contre 41% au trimestre précédent. La part des transactions supérieures à USD 250 millions est passée de 32% à 21% du nombre total des opérations déclarées, tandis que celle des transactions moyennes entre USD 50 millions et USD 250 millions est passée de 27% à 23%.
La plus importante transaction annoncée au T3 2011 a été l'acquisition par Transocean du groupe de forage pétrolier en mer Aker Drilling pour un montant de USD 3,4 milliards, ce qui la place au troisième rang des cinq plus grandes transactions annoncées jusqu'ici en 2011. En juillet dernier, Nestlé a en outre annoncé son intention d'acquérir 60% du confiseur chinois Hsu Fu Chi pour près de USD 1,8 milliard.
Le secteur des médias, de la technologie et des télécommunications s'est avéré le plus actif au T3 2011, représentant 19% du nombre total d'opérations de fusions et acquisitions. Ce secteur, ainsi que les biens et services industriels et les services financiers, ont représenté à eux trois près de la moitié des opérations de fusions et d'acquisitions en Suisse.
Perspectives des opérations de fusions et acquisitions en 2011-2012 En septembre 2011, le Secrétariat d'Etat à l'économie suisse (SECO) a ramené ses prévisions de croissance du PIB suisse à 1,9% pour 2011 et 0,9% pour 2012, contre respectivement 2,1% et 1,5% précédemment. Cette révision à la baisse des prévisions économiques est due pour l'essentiel à la vigueur du franc suisse et à la persistance de la crise de la dette en Europe. La morosité de la conjoncture va d'autant plus affecter les activités de fusions et acquisitions que les entreprises se concentrent sur les améliorations opérationnelles et la croissance organique.
En Suisse, la vigueur du franc devrait en particulier impacter négativement l'industrie d'exportation et le tourisme. Même si de nombreuses entreprises suisses axées sur l'exportation sont parvenues à maintenir leurs volumes de biens et services vendus à l'étranger, il n'en reste pas moins que leur chiffre d'affaires en monnaie locale a été affecté par le taux de change toujours plus défavorable appliqué aux conversions en francs suisses. Les coûts de production de certaines entreprises exportatrices étant principalement supportés en monnaie locale, les marges se sont resserrées. Selon Jürg Stucker: «Cette contraction des marges pourrait stimuler le flux des transactions à l'étranger dans la mesure où les exportateurs pourraient envisager d'acquérir des exploitations à l'étranger afin de réduire leurs coûts de production, pour autant que le financement soit assuré.»
Et Jürg Stucker d'ajouter: «Le taux plancher du franc suisse par rapport à l'euro, établi récemment, pourrait stabiliser les activités de fusions et acquisitions vers la Suisse dans la mesure où le risque d'une nouvelle dépréciation de l'euro est réduit pour les transactions négociées en francs suisses. Les récentes fluctuations de change et l'accroissement de la volatilité des marchés ont néanmoins renforcé la circonspection à l'égard des grandes opérations de fusions et acquisitions.»
Statistiques relatives au private equity: Allemagne, Suisse et Autriche Au cours du T3 2011, les opérations de private equity (PE) en Allemagne, Suisse et Autriche ont marqué une tendance à la hausse comparativement au trimestre précédent. Le nombre de reprises (buy-outs) et de rachats (buy-ins) a progressé de 18%, alors que le volume total des transactions s'est accru de près de 25%. Les activités de PE en Suisse ont été comparables aux trimestres précédents avec trois transactions annoncées au cours du T3 2011.
Capital Confidence Barometer Le Capital Confidence Barometer d'Ernst & Young est un sondage régulier qu'Ernst & Young et l'Economist Intelligence Unit effectuent auprès de quelque 1000 hauts dirigeants des grands acteurs internationaux afin d'identifier les tendances et pratiques des conseils d'administration en terme de gestion des programmes de financement de ces groupes.
La dernière enquête en matière de «capital confidence» a dégagé un nouveau paradigme dans le domaine des fusions et acquisitions: la coexistence d'une activité de fusions et acquisitions d'entreprises et d'une extrême volatilité des marchés. En octobre 2011, plus de 40% des dirigeants interrogés ont indiqué qu'ils envisageaient de réaliser des transactions au cours des douze prochains mois, contre 38% en avril 2011. L'augmentation potentielle des activités de fusions et acquisitions en dépit des conditions de volatilité des marchés s'explique par le fait que les grandes entreprises internationales se sont employées ces dernières années à réduire leurs risques financiers et, de fait, sont parvenues à améliorer leur santé opérationnelle tout en s'accoutumant à la volatilité. En conséquence, les entreprises pourraient désormais chercher à se focaliser sur une croissance axée sur des fusions et acquisitions, plutôt que de simplement tenter de survivre dans un marché volatil.
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