Eidg. Finanz Departement (EFD)
EFD: Pas de taux de TVA réduit pour les prestations de services basées sur un travail intensif
Berne (ots)
09 déc 2002 (DFF) Dans le contexte de la taxe sur la valeur ajoutée suisse, il faut renoncer à privilégier les prestations de services basées sur un travail intensif. Cest ce que fait observer le Conseil fédéral dans sa réponse à une motion du conseiller national Pierre Triponez (PRD/BE), quil propose de rejeter. Le gouvernement avance en effet que le taux normal de 7,6% valable en Suisse est modeste comparé à ceux pratiqués dans les pays membres de lUnion européenne.
Par voie de motion, Pierre Triponez avait demandé lintroduction dun taux dimposition réduit pour certaines prestations de services basées sur un travail intensif et qui bénéficient directement aux consommateurs. Étant donné que les prestations de services fournies par les salons de coiffure, les laveries, les teintureries ainsi que la restauration sont très sensibles aux hausses de prix et quelles remplissent une fonction sociale essentielle dans léconomie suisse, un taux dimposition réduit est justifié, selon Pierre Triponez.
Le Conseil fédéral fait observer dans sa réponse quil faut renoncer à privilégier ces prestations de services dans le cadre de la TVA suisse. Il souligne en effet que le niveau des taux valables en Suisse est modeste comparé aux taux de TVA pratiqués dans les États membres de lUnion européenne. On peut donc considérer le taux normal de 7,6% appliqué en Suisse comme relativement bas en comparaison avec les taux valables dans lUnion européenne. Ainsi, le problème du transfert de limpôt au consommateur final satténue fortement.
Le Conseil fédéral rappelle aussi quil sest déjà prononcé contre lintroduction dun taux dimposition réduit supplémentaire pour les prestations de services basées sur un travail intensif dans le cadre de lélaboration du message relatif au nouveau régime financier 2007. Non seulement une telle mesure violerait le principe de la neutralité concurrentielle, mais elle compliquerait aussi lapplication de la TVA. Toutefois, les petites et moyennes entreprises (PME) en demandent justement une simplification, ce qui ne va pas de pair avec lexistence de plusieurs taux.
Étant donné que lon ne sait pas encore aujourdhui quand ni comment déventuels relèvements des taux devront seffectuer, le Conseil fédéral ne considère pas comme judicieux de conditionner aujourdhui les décisions politiques de demain. Cest pourquoi il propose de rejeter la motion.
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