APIC sur ELIAS: En Colombie, journaliste est le pire des métiers. Malheur à ceux qui refusent de se taire
Bogota (ots)
Paul Jubin, de retour de Colombie
Plus de 50 journalistes ont été tués en Colombie au cours de ces dix dernières années. Non seulement six ont été assassinés en l'an 2000, mais une douzaine d'autres ont été menacés de mort et se sont exilés; une vingtaine ont été enlevés, parfois libérés après versement d'une rançon. Un grand nombre ont été menacés, interpellés, agressés, arrosés de lettres de menaces. Leur crime? Dénoncer les massacres, enquêter sur les tueries et les agressions, révéler des affaires de corruption, mettre le doigt sur les liens entre des chefs militaires et le trafic de drogue, bref être au service de la vérité. Pris entre les feux des différentes factions armées, ils accomplissent leur mission avec risque. La Colombie, déchirée par la guerre civile depuis des décennies, est en tête du triste palmarès établi par l'International Press Institute à Vienne et chargé de surveiller la liberté de la presse dans 165 pays. D'après une enquête publiée l'an dernier, 42,5 % des journalistes colombiens interrogés affirment avoir été menacés au cours de leur carrière. Aussi est-il compréhensible que la vigilance première consiste en autocensure ! Ceux qui refusent de se taire savent qu'ils sont guettés par la mort violente.
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