Département fédéral des finances
Baisse de la quote-part de lÉtat et de la quote-part fiscale sans instruments supplémentaires
Berne (ots)
Dans une motion déposée le 21 juin 2001, le groupe radical-démocratique a demandé que des compléments au frein à lendettement soient adoptés afin de faire baisser la quote-part de lÉtat et la quote-part fiscale. Le Conseil fédéral a répondu partager lopinion que la Suisse doit figurer au nombre des pays de lOCDE dont la quote-part fiscale est la plus basse. Cependant, il considère que cet objectif peut être atteint sans quil faille recourir à de nouveaux instruments. Compte tenu des données à disposition, il ne voit pas la nécessité dune intervention à court terme. Cest pourquoi il propose de transformer la motion en postulat.
Dans une motion déposée le 21 juin 2001, le groupe radical-démocratique a demandé au Conseil fédéral de prévoir les instruments et mesures qui permettront à la Suisse de figurer au nombre des trois pays les plus avancés de lOCDE dont la quote-part de lÉtat et la quote-part fiscale sont les plus basses. Le Conseil fédéral précise que, dans les lignes directrices quil a édictées, il a formulé des objectifs similaires à ceux des auteurs de la motion, objectifs que la Suisse aura bientôt atteints. Parmi les dix États membres les plus riches de lOCDE, elle se situe au quatrième rang pour ce qui est de la quote-part de lÉtat ou de la quote-part fiscale et, parmi lensemble des États membres, elle atteint le sixième rang pour la première quote-part et le quatrième rang pour la seconde. Le Conseil fédéral souligne également que lattrait dune place économique dépend non seulement de sa quote-part dÉtat et de sa quote-part fiscale, mais également de la qualité des prestations étatiques et de la densité de la réglementation.
En outre, pour des raisons relevant du droit constitutionnel, le Conseil fédéral ne peut pas proposer des instruments et des mesures qui touchent directement lensemble de la quote-part fiscale et de la quote-part de l'État (qui inclut léchelon des cantons et des communes) sans remettre en question la structure fédéraliste de notre pays.
Le Conseil fédéral relève également que l'inscription dans la constitution des taux maximums des principaux impôts fédéraux représente implicitement un frein à la quote-part fiscale. Si le frein à lendettement est adopté, une limite sera également définie du côté des dépenses. A lavenir, la stratégie retenue pour empêcher la création de nouveaux déficits structurels exclura des augmentations dimpôts visant à assainir les finances fédérales.
Selon le Conseil fédéral toutefois, il n'est pas nécessaire pour le moment de compléter le frein à l'endettement par un frein visant à limiter la quote-part fiscale et la quote-part de l'État. Il s'efforce cependant d'atteindre les objectifs visés par les auteurs de la motion avec les instruments disponibles actuellement. Cest pourquoi il propose de transformer la motion en postulat.
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