La DDC dans la zone du tremblement de terre de Gujarat, Inde
Berne (ots)
Après les secours, la reconstruction
L'estimation des besoins en vue de la poursuite de l'aide sous forme d'actions à court et à moyen terme avait déjà été entreprise dans les premiers jours qui ont suivi le séisme du 26 janvier. Du 7 au 13 février, le directeur de la DDC Walter Fust s'est rendu en Inde pour une visite qui était programmée depuis longtemps. Aussi en a-t-il profité pour se rendre compte de la situation dans la zone affectée par la catastrophe et pour définir, en collaboration avec les représentants du bureau de coordination de la DDC à Delhi, deux experts du Corps suisse d'aide en cas de catastrophe (ASC) en mission sur place, ainsi que des organisations partenaires locales, les bases d'autres mesures de soutien.
L'ensemble des mesures prévues se présente de la façon suivante:
- Sitôt après la fin de l'intervention de la Chaîne de sauvetage, la DDC avait mis à disposition 500'000 francs en vue d'une aide d'urgence directe sous forme de vivres, d'eau potable, d'abris de fortune, de matériel médical et d'autres biens de secours. Cette aide est en ce moment coordonnée par des partenaires locaux, avec lesquels la DDC mène depuis un certain temps des projets de coopération au développement.
- En vue de la phase de reconstruction, la DDC a ouvert un Fonds suisse de reconstruction (" Swiss Rehabilitation Fund "). Elle concentrera son action à cet égard sur le district le plus sévèrement touché de Kutsch. En ce qui concerne la mise en oeuvre des projets, la DDC collaborera avec un réseau d'ONG (organisations non-gouvernementales) locales. Seront privilégiées des mesures de soutien ayant pour but de recréer une base existentielle durable pour les personnes touchées. La DDC veillera, ce faisant, à ce que cet appui profite avant tout aux groupes de population les plus défavorisés.
- Quant aux tâches de développement à long terme, la DDC envisage d'augmenter le soutien qu'elle accorde déjà à des projets faisant partie de son programme dans la région touchée par le séisme. Dans l'État du Gujarat, la DDC est principalement engagée dans des projets d'utilisation des terres et de protection de l'environnement (amélioration des sols, eaux souterraines) ainsi que dans la promotion de structures communales; de plus, elle soutient une action d'assistance juridique au service des groupes de population les plus défavorisés. Cette année 2 millions de francs ont été budgétisés au titre de la coopération au développement directe.
- La coordination avec les nombreux acteurs internationaux et nationaux sur place est assurée par le réseau d'ONG déjà mentionné. La capacité de ces acteurs est fortement renforcée à Ahmadabad par des collaborateurs du bureau de coordination de la DDC à Delhi. La DDC travaille en étroite coordination avec les uvres d'entraide suisses et la Chaîne du bonheur.
- On examine actuellement la possibilité d'un accord-cadre concernant l'aide en cas de catastrophe qui permettrait à la Suisse, si de nouvelles catastrophes devaient se produire, de se voir faciliter l'accès aux zones sinistrées. Doit être discutée aussi, à la demande du gouvernement indien, la question d'une coopération plus étroite en vue d'un renforcement des capacités de l'Inde même en matière d'aide en cas de catastrophe.
L'Inde est un pays dit de concentration de la Direction du développement et de la coopération (DDC). Présente dans ce pays depuis le début des années soixante, la DDC y engage actuellement quelque 30 millions de francs par année dans des programmes de développement et d'aide humanitaire. Ce montant est encore complété par les apports du Secrétariat d'État à l'économie (seco). Un facteur important ayant contribué à la rapidité de la mise en place de l'aide suisse après la catastrophe du tremblement de terre est sans nul doute l'excellent réseau de partenaires sur lequel il a été possible de s'appuyer.
Contact:
Joachim Ahrens, porte-parole de la DDC, tél. +41 31 322 35 59