auto-suisse: L'«initiative vache à lait» plus nécessaire que jamais
Berne (ots)
L'année dernière, les usagers de la route en Suisse ont passé plus de temps dans des embouteillages que jamais: pendant plus de 21 000 heures, rien n'allait plus sur les routes nationales. Les dommages économiques et écologiques sont énormes. Il est urgent d'engager des investissements dans le réseau routier. L'initiative populaire «pour un financement équitable des transports (initiative vache à lait)» assurerait en effet les moyens nécessaires à cette fin. Revendiquant que 1,5 milliard de francs supplémentaires provenant de la taxe sur les huiles minérales soient investis dans la route, elle rend effectivement inutile l'augmentation du prix de l'essence tel que prévu par le Conseil fédéral dans le projet concernant un nouveau fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA).
Les informations dans la fiche «Fluidité du trafic en 2014» de l'Office fédéral des routes (OFROU) sont parlantes: la nouvelle hausse de 4,6 % des heures d'embouteillage par rapport à l'année précédente (2013: 3,4 %) n'est pas due à des chantiers ou des accidents. La plus grande partie des bouchons sur les routes nationales, soit plus de 85 %, tiennent uniquement à la surcharge du trafic. Cela correspond à une augmentation de 7 % par rapport à l'année dernière.
«Pendant des décennies, on n'a pas assez investi dans le réseau des routes nationales suisses; cette hausse en est la conséquence», explique le Président d'auto-suisse, François Launaz. Et d'ajouter: «C'est pourquoi un comité interpartis a lancé l'initiative vache à lait, qui est susceptible de résoudre ces problèmes. L'initiative assure les moyens financiers pour l'aménagement et l'entretien de la route. Les propositions que le Conseil fédéral a faites à ce jour en relation avec le FORTA sont insuffisantes. Le gouvernement envisage entre autre une augmentation du prix de l'essence de 6 centimes par litres. Il n'est pas acceptable que les usagers de la route doivent payer de plus en plus, alors que l'argent serait d'ores et déjà disponible aujourd'hui; il est simplement utilisé à d'autres fins.»
L'initiative vache à lait revendique l'affectation à la route de toutes les recettes provenant des taxes et impôts liés à l'utilisation des routes. Elle mettrait ainsi fin au détournement vers le budget général de la Confédération de 1,5 milliard de francs par année provenant de la taxe sur les huiles minérales. Ces moyens pourraient dès lors être investis dans des projets relatifs à la route, sans qu'une augmentation des taxes sur les carburants telle que prévue par le Conseil fédéral soit nécessaire.
Afin d'assurer à long terme le financement de l'élimination des goulets d'étranglement, sans alourdir de plus en plus la charge sur les usagers de la route, il convient de coupler l'initiative vache à lait au FORTA. A la fin du mois de mars, une demande en ce sens déposée auprès de la commission des transports du Conseil national n'a été rejetée que de justesse en raison de la voix prépondérante de la présidente. Dans l'intérêt économique, écologique et social de notre pays, il reste à espérer que le Conseil des Etats approuvera une telle demande.
Contact:
François Launaz, Président
T 079 408 72 77
f.launaz@auto-schweiz.ch