Schweizerischer Gewerkschaftsbund SGB
Révision de lassurance-maladie Socialement pas acceptable !
Berne (ots)
Le « paquet législatif » proposé par la Conseil fédéral pour la révision de lassurance-maladie nest socialement pas acceptable. Ces dernières années, laugmentation des primes des caisses-maladie sest traduite par une charge financière qui nest plus supportable. Les premières victimes en sont les salarié(e)s à revenus « moyens », principalement sils ont des enfants. Cette augmentation des primes constitue la principale raison de la nette baisse du pouvoir dachat quont subie nombre de ménages durant les années 90. Certes lobjectif social va dans la bonne direction. Mais comme les moyens supplémentaires qui seront consacrés à cet effet ne se montent quà 200 millions de francs, cela ne suffira par pour latteindre, cest-à-dire pour alléger la charge des bas et moyens revenus spécialement aussi pour les enfants. Cest pourquoi lUnion syndicale suisse (USS) demande au Parlement fédéral de renoncer ici à fixer un plafond, car il sagit là dune mesure contreproductive. Le moyen le plus efficace et le moins bureaucratique dalléger les charges des familles avec enfants est de supprimer les primes de ce derniers.
LUSS rejette a priori laugmentation de la participation des personnes assurées aux coûts. Renoncer à cette augmentation pour les enfants a pour unique but de nous dorer la pilule.
On ne comprend pas pourquoi le Conseil fédéral, malgré les critiques qui ont été émises durant la procédure de consultation, propose quand même de supprimer lobligation de contracter sans prévoir de conditions-cadres. Si cette suppression peut permettre, dans le secteur ambulatoire, daméliorer la situation en ce qui concerne loffre et la qualité des prestations ainsi que les coûts, il faut alors garantir que cette offre sera suffisamment étoffée dans toutes les caisses-maladie, que des critères de qualité soient remplis et que la sécurité de lassistance médicale soit garantie. Sinon la liberté de contracter pourrait déboucher sur une désolidarisation, sur une lutte pour les bons risques entre les caisses et une dégradation de lassistance médicale. LUSS estime quil faut par conséquent aussi améliorer le système actuel de compensation des risques. Sa position définitive quant à la suppression de lobligation de contracter dépendra des améliorations auxquelles le Parlement pourra procéder.
La suppression de lobligation de contracter ayant politiquement peu de chances, Conseil fédéral et Parlement doivent préparer dautres mesures de maîtrise des coûts, les cantons devant aussi assumer des responsabilités sur cette question.
Natalie Imboden (031 377 01 17), en charge de ce dossier à lUSS, se tient à votre disposition pour tout complément dinformation.